Cette deuxième partie est par contre dédiée à la reconstitution actuelle la plus proche possible de ces trains électriques CFF d'il y a un siècle, que ce soit au niveau de la réalité ou du modélisme "Tinplate 0". Ci-après, voici donc les photographies y relatives.
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Train de voyageurs d'époque, tracté par l'Ae 3/5 10217. La vue sur les trois persiennes d'aération en bas de caisse (seulement sur une des deux parois latérales) est parfaitement visible; ces persiennes concernaient les locomotives de la série 10210 à 10226
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Ci-dessus, l'Ae 3/6 III 10264 avant sa remise à l'état d'origine et, ci-dessous, dans son aspect actuel correspondant aux premières années de sa vie
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Magnifique prise de vue de cette composition d'époque, tractée par l'Ae 3/6 III historique 10264 et gravissant le Lavaux en direction de Palézieux; le bouleversant chant en plein effort de ses moteurs de traction et de ses couronnes dentées demeure tout simplement sublime, carrément digne des grandes voix de l'opéra classique
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En effet, en ce qui me concerne personnellement, je considère comme absolument primordial, qu'un ancien véhicule-moteur électrique produise les sons parfaitement audibles lors de ses diverses fonctions, soit le lever des pantographes suivi de la douce frappe de la caténaire, l'enclenchement bien audible de l'interrupteur principal, le "roucoulement" parfois mélancolique du compresseur, le souffle des ventilateurs, le fort chuintement des freins à air comprimé suite à la desservance des robinets de mécanicien "Westinghouse" ou "Oerlikon FV4", le "schlack" produit par la desservance de la poignée de commande des inverseurs de marche, le "tac-tac-tac" concrétisant le passage des crans de marche au moyen du volant du combinateur, le claquement des contacteurs, la musique des moteurs de traction et des couronnes dentées en action, ainsi que finalement, pour celles qui en sont pourvues, le gémissement poignant de leurs bielles en mouvement (le fameux "yam-yam-yam-yam-yam"), etc., etc.. De ce fait, grâce à une telle théâtralité offerte à tout un chacun, de simples objets, ces vénérables locomotives se muaient en authentiques êtres vivants à part entière. Ainsi, en guise de conclusion, j'affirme ici haut et fort, que cette mise en scène tractionnaire ancienne constituait un dialogue permanent entre le véhicule-moteur et son disciple et humble serviteur... le mécanicien !
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Dépôt de Brigue, presque comme en 1927 et classées dans l'ordre chronologique de la naissance de ces trois locomotives, voici de gauche à droite, Ae 3/5 10217 (1924), Ae 3/6 III 10264 (1925) et Ae 3/6 I 10664 (1926)
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Ci-dessus et ci-dessous, reconstitution en "Tinplate 0" d'un train de voyageurs Lausanne - St-Maurice - Sion des années 1923 et 1924, tracté par la "Sécheron" RS 66/12920 de MAERKLIN "du Dépôt de Lausanne"
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Et voici le même convoi, mais en 1927 et désormais remorqué par la RS 66/12910 de MAERKLIN, sensée représenter, dans sa forme la plus simplifiée qui soit, une Ae 3/6 I de la série 10617 à 10676 "attribuée au Dépôt de Lausanne ou de Berne"