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Ce jour 17 février 2016, le Quotidien « 24 Heures » de Lausanne annonce, avec d'insoutenables photographies à l'appui, les débuts de la démolition du Dépôt des Locomotives CFF de Lausanne, plus que centenaire et témoin de la noble et irremplaçable architecture industriello-humaniste européenne, érigée entre le milieu du dix-neuvième siècle et jusqu'à l'éclatement de la Première Guerre Mondiale. Après cette période, bien que le style architectural changea quelque peu, il demeurait cependant encore toutefois acceptable au niveau de l'esthétique générale (le bâtiment principal de la gare uranaise de Flüelen, datant de 1943, en constitue un vibrant exemple) ; ce n'est vraiment qu'après la Deuxième Guerre Mondiale, que les choses commencèrent à se gâter progressivement et sérieusement, pour finalement aboutir à cet horrible « art » contemporain, source de toutes les terribles souffrances subies par les défenseurs d'un patrimoine européen séculaire et profondément humaniste à nul autre pareil, ceci jusqu'à la fin des temps et dans toutes les catégories confondues !
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Feu le Dépôt des Locomotives CFF de Lausanne fut le deuxième en importance au niveau national, tout de suite après celui de Zürich. Malgré mes connaissances ferroviaires, je ne me permettrai toutefois pas de décrire l'Histoire de ce Temple romand du Rail, alors que d'autres personnes, bien plus compétentes que moi-même, sont habilitées à le faire.
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Parallèlement à ce crime patrimonial, en raison du futur « remaniement » de la gare de Lausanne, le fameux bâtiment « Guest House », situé au Sud-Ouest de la gare, sera lui aussi démoli ce qui, conjointement avec la disparition du Dépôt des Locomotives, détruira à tout jamais une bouleversante harmonie architecturale. Dès lors, chaque fois que je me rendrai au-delà de Lausanne, en direction de l'Ouest du Canton ou de Genève, je n'aurai pas d'autre choix, que de si possible veiller à ce que mes yeux n'entrent désormais plus en contact avec ces lieux spoliés à tout jamais, le temps que cette zone sinistrée soit hors de ma portée visuelle !
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Au sujet de mes futurs voyages helvético-ferroviaires, en ce qui me concerne personnellement, je suis conscient que je rencontrerai toujours plus de difficultés au niveau de ma légitime satisfaction contemplative car, en matière patrimoniale, notre pays perd chaque jour un peu plus son identité (entre autres, les hideuses parois antibruit y contribuent hélas d'une manière colossale) et le jour arrivera, inexorablement et peut-être plus très lointain, où je devrai, purement et simplement, renoncer à bien des voyages, ceci en raison de cette « modernité », de cette terrible « création destructrice », que l'on nous impose brutalement, ceci au nom d'une innovation, glorifiée par la plupart des médias et autres certains « notables », littéralement phagocytés par le « design » hyper agressif à l'américaine. Fort heureusement, mon « Chemin de Fer Modèle-Musée du Cabanon » me protège de toute détresse dans ce domaine et me permet ainsi de garder le cap face au « tsunami » qui s'abat sur notre patrimoine séculaire.

