Introduction:
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Une de mes priorités en matière de modélisme ferroviaire “Tin-Plate 0”: le chant produit par l'activation des engrenages réducteurs des locomotives électriques, lorsqu'elles sont en service.
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Ce chapitre constitue la suite logique et vivante (quelques photographies et un tout petit film final) du merveilleux article, qui a été consacré à mon modeste réseau “Tin-Plate 0” dans la Revue LOKI du mois de septembre 2022, aux pages 88 à 97.
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Afin donc de notamment concrétiser ce que j'affirme déjà depuis fort longtemps, voici ci-après, suite à quelques photographies, un petit film final prouvant, encore et toujours, l'importance capitale de “la voix” des véhicules-moteurs électriques de type classique (donc avant l'apparition des débuts de l'électronique soit, pour les CFF, les automotrices RBe 4/4 dès 1959 et les locomotives Re 4/4 II dès 1964), à savoir leur système de conduite avec volant du combinateur et crans de marche, ainsi que leur magnifique chant produit par l'activation de leurs divers engrenages intermédiaires et couronnes dentées de leurs essieux moteurs; sur certaines locomotives, leur chant était si poignant, qu'il se hissait carrément au niveau des ténors et cantatrices de la musique classique romantico-nostalgique du temps jadis, ou était encore comparable aux bouleversants chants polyphoniques traditionnels des choeurs d'hommes de la Corse. Ces anciens véhicules-moteurs, qu'ils soient à voies normale, métrique ou étroite, ont donc été produits entre le début du vingtième siècle et les années 1960.
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Il est toutefois évident, qu'en matière de modélisme, on ne peut par contre pas se permettre d'exiger de telles particularités auditives sur les véhicules-moteurs électriques aux échelles HO, N et Z, leur équipement de propulsion ne le pouvant tout simplement pas en raison de leurs systèmes de construction et de leurs dimensions modestes.
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Objectifs pleinement atteints:
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Au niveau de la réalité, j'ai choisi la locomotive CFF historique du type Ae 3/6 III No 10264 comme référence en la matière, alors qu'au niveau du modélisme, ce sont mes deux locomotives MAERKLIN des types RS 65/13050 et RS 66/12920 qui ont l'honneur de concrétiser ce fameux “langage” tractionnaire, les autres modèles MAERKLIN, BUCO et HAG de mon réseau étant nettement plus silencieux, ceci du fait de leur système de construction. Ainsi, suite à de multiples essais, afin que, d'une part, ce chant s'entende le mieux possible mais que, d'autre part, le bruit de roulement du train camoufle le moins possible le chant des deux modèles de locomotives cités ci-dessus, j'ai formé un convoi de poids moyen, roulant à une vitesse relativement basse, ce qui oblige tout de même les deux locomotives MAERKLIN concernées à fournir et maintenir un certain effort de traction, qui se répercute naturellement sur les engrenages intermédiaires et les couronnes dentées de leurs essieux moteurs, tout en résonnant délicieusement à l'intérieur des parois en tôle de leur caisse. C'est donc le train de voyageurs de la voie 3, formé d'un wagon-fourgon Fü à deux essieux, d'une voiture AB4ü et d'une voiture B4ü à quatre essieux, ainsi que d'un wagon couvert K2 à deux essieux, qui a été désigné pour accomplir cette tâche. Le résultat est tout simplement réjouissant, voire carrément émouvant. En comparant le chant de ces locomotives, force est de constater que ma "Sécheron" RS 66/12920 remporte la palme au niveau de la presque similitude avec une machine réelle. Ainsi, aux collectionneurs-exploitants de locomotives électriques "Tin-Plate" MAERKLIN, je me permets de leur suggérer d'effectuer des essais, ceci en vue de déterminer quels sont leurs modèles de véhicules-moteurs, qui seraient également susceptibles d'offrir cette noble et irremplaçable "Voix du Rail".
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En effet, en desservant le combinateur d'une main, tout en admirant et en écoutant évoluer chacune à son tour ces deux locomotives en tête de leur convoi, je me suis laissé dépasser par l'émotion et me suis cru monté successivement à l'intérieur de mes deux machines pour les conduire; bref, je me suis mué en une sorte de "mécanicien au rabais", mais fort heureux de cette exceptionnelle situation !
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Ci-après, quelques photographies, ainsi qu'un film, qui permettent ainsi de clore ce chapitre en beauté !
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Voici donc la magnifique locomotive historique des CFF Ae 3/6 III No 10264, qui “ouvre le bal”, ici en gare de St-Maurice, son lieu d'attache, donc remisée dans la rotonde lors de sa non-utilisation
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Le poste de conduite de mon réseau, quasi semblable à celui de la réalité et concrétisé par la délicieuse et irremplaçable sensation tactile ressentie lors du passage de chaque cran de marche. En effet, en desservant un tel pupitre de commande, on se rapproche d'une manière extraordinaire de la fonction d'un réel et authentique mécanicien de locomotive; à gauche du volant du combinateur, la magnifique et également fort réaliste poignée de commande de l'inversion du sens de marche par surtension télécommandée de 24 volts sur les véhicules-moteurs munis d'un l'inverseur électromagnétique BUCOMATIC ou MAERKLIN, poignée à actionner par une courte pression, bien évidemment seulement lorsque le volant se trouve ramené à la position "0" et que le véhicule-moteur ou le train soit complètement à l'arrêt
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Ci-dessus et ci-dessous, la locomotive MAERKLIN RS 65/13050 en tête du convoi désigné
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Ci-dessus et ci-dessous, la locomotive MAERKLIN RS 66/12920 a repris la traction de ce même train
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Et voici enfin le petit film de ces légendaires locomotives électriques, dans la réalité ou en tant que modèles “Tin-Plate 0”, s'exprimant de la plus belle des façons qui soient et enchantant ainsi ceux qui les admirent et les écoutent ! Ce film résume à lui seul l'entier de ce présent chapitre.
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