En mettant de l'ordre dans le local dans lequel est exploité mon « Chemin de Fer du Cabanon », je suis « tombé » sur un carton contenant des signaux mécaniques, ainsi que des aiguillages et divers éléments de voie « M » HO, le tout en provenance de MAERKLIN, et que je ne suis plus en mesure d'utiliser, mon réseau étant complet et donc définitif.
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Afin de valoriser ce matériel au moyen d'un échange auprès d'un magasin lausannois spécialisé dans les trains anciens, il m'a été possible de remplacer ce matériel par trois wagons de marchandises à deux essieux de BUCO "Tin-Plate" 0 (pour compléter ma rame statique), soit un wagon couvert K2 de couleur grise, un wagon plat M6 (tous deux munis de leur paire d'escaliers d'accès à leur passerelle frontale), ainsi que d'un wagon bi-foudres, bien évidemment sans passerelle. Sitôt ces wagons réceptionnés, j'ai entrepris les divers travaux nécessaires à leur amélioration.
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Wagon couvert K2 :
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Mis à part quelques endroits très légèrement déformés par les années d'exploitation, nécessitant par-ci par-là un « petit coup de pince » de redressement des tôles, ainsi que de discrets ajouts de peinture noire sur le châssis et les diverses rambardes, la caisse grise de ce wagon se présente encore sous une bonne allure générale ; à ce sujet, je préfèrerai toujours un véhicule usagé, affichant ainsi les stigmates de son passé chargé d'histoires vécues. Par contre, au niveau du toit, la peinture noire était passablement abîmée. Déjà en possession d'un tel wagon et désirant donc le différencier par rapport au premier exemplaire, j'ai décidé de nettoyer et de repeindre le toit de ce deuxième K2 en gris-argent, teinte de toiture appliquée dans la réalité après passage aux Ateliers Principaux d'Yverdon. Bien évidemment, j'ai supprimé la tôle frontale supérieure d'origine en forme de demi-lune entre le toit et le haut de la paroi frontale du côté de la passerelle, alors qu'a été ajoutée l'incontournable paire de marche-pieds d'accès aux portes centrales latérales à glissières. Ainsi terminé, il affiche un bon aspect, tout en s'avérant conforme.
Wagon plat M6 :
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Ce wagon, muni de sa paire d'escaliers d'accès à la passerelle frontale, est en excellent état. Cependant, afin que le wagon bi-foudres puisse se présenter d'une manière conforme à ce qui existait en Suisse, les parois du M6 ont été séparées du châssis, afin de recevoir la paire de tonneaux reliée par les deux échelles centrales, ainsi que les plaques d'immatriculation CFF et du négociant en vin en provenance du wagon bi-foudres. Ce wagon M6, désormais sans passerelle, sera vendu ou échangé à une tierce personne intéressée.
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Wagon bi-foudres :
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Ce qui m'a d'emblée frappé d'admiration, c'est la qualité d'exécution, ainsi que la beauté du bois naturel des deux tonneaux (sur l'ensemble de la production de ce type de wagon, des petites différences – qui en constituent le charme - peuvent en effet apparaître au niveau de la coloration, suivant le bois qui a été choisi, la période à laquelle il a été débité et tourné, ainsi qu'en raison de son noble vieillissement, ce qui peut remonter à plusieurs décennies). Ainsi, malgré que les foudres des wagons CFF fussent généralement peints en gris, j'ai décidé de conserver ceux de ce deuxième wagon dans leur aspect naturel en bois non peint, alors que les cercles se présentent dans un noir intense du plus bel effet. Après transfert de toute la partie supérieure de ce wagon (voir le chapitre précédent « Wagon plat M6 »), j'ai recouvert les plaques d'immatriculation d'origine par des inscriptions CFF parfaitement réalistes et imprimées sur papier satiné ; au niveau du négociant en vin, j'ai été particulièrement séduit par une image parue sur Internet et représentant l'enseigne de la Maison Bourgeois Frères et Cie à Vallorbe, enseigne réalisée dans le plus parfait style « Art-Déco » de l'Entre-Deux-Guerres.
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Ci-dessous, quelques photographies de ces deux wagons améliorés.
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Ci-dessus, wagon K2 gris ex CFF, avec toiture d'origine et appartenant au Chemin de Fer Musée DVZO à Bauma et, ci-dessous, un magnifique wagon K2 rouge-brun du Chemin de Fer Martigny – Orsières, avec son toit d'origine
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Wagon couvert gris BLS du type K2, désigné par « SP » pour Schweizerische Privatbahnen, dont le toit a été fortement arrondi durant les années 1950, ceci afin d'en augmenter le volume de chargement ; bien que la rambarde de la plateforme centrale soit modernisée par rapport à celle du type CFF ci-dessus, le modèle K2 BUCO demeure donc fortement ressemblant
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Wagon K2 BUCO dans son aspect original ; la tôle supérieure, en forme de demi-lune et surplombant la passerelle frontale, n'a jamais existé dans la réalité et doit donc être supprimée
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Une des deux faces frontales d'une voiture voyageurs à deux essieux et à plateformes ouvertes des CFF, destinée aux trains omnibus ; Conformément à la réalité, SEUL ce type de wagon doit être muni de la tôle supérieure en forme de demi-lune et surplombant chacune des deux passerelles frontales
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Après retrait du toit, il suffit de redresser les quatre languettes rabattues de fixation de cette tôle en demi-lune et de la retirer sans aucune difficulté. Par contre le cerceau supérieur, qui servait à supporter ladite tôle originale, doit être coupé à un centimètre de chacune des deux montants verticaux d'extrémité de la rambarde de la plateforme, de façon à ce que ces montants, après redressement à la pince des extrémités (qui constituaient donc le début du cerceau), puissent s'appuyer contre les flancs intérieurs du toit. Désormais, la paroi frontale y relative de ce wagon couvert CFF K2 BUCO s'avère nettement plus conforme. Toutefois, dans la réalité, la grande majorité des wagons K2 était munie d'un toit moins bombé, correspondant à ce qui était en vigueur à la fin du dix-neuvième siècle. Seuls quelques rares wagons de ce type ont reçu un toit, dont la courbure était semblable à celle des wagons CFF du type K3. Le BLS possédait également des K2 (voir troisième illustration ci-dessus), dont le toit a été surélevé et fortement arrondi durant les années 1950. Le modèle BUCO correspond plus ou moins à cette particularité, tout en demeurant esthétiquement fort bien réussi
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Ci-dessus, mon premier K2, muni de son toit de couleur originale noire et, ci-dessous, mon deuxième exemplaire, dont le toit a par conséquent été repeint en gris. Bien évidemment, les marche-pieds d'accès aux portes centrales à glissières des parois latérales, ajoutés par mes soins, sont bien visibles
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