Introduction:
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Dans ma lointaine enfance des années 1950, lorsque je découvris les wagons-citernes FS passant sur la Ligne du Simplon ou étant stationnés en gare de St-Triphon pour le remplissage des réservoirs destinés aux réserves stratégiques, réservoirs qui n'existent plus aujourd'hui mais qui étaient situés à l'extrême fin des Carrières du Lessus du côté Est, je fus immédiatement tétanisé d'admiration par l'aspect esthétique de ces wagons, principalement concrétisé par la présence de leurs légendaires bandes vertes en diagonale sur les flancs latéraux droits et les faces frontales bombées de leur bonde, attributs qui leur conféraient ainsi une expression à nulle autre pareille dans le domaine du matériel roulant ferroviaire de l'époque !
Dans ma lointaine enfance des années 1950, lorsque je découvris les wagons-citernes FS passant sur la Ligne du Simplon ou étant stationnés en gare de St-Triphon pour le remplissage des réservoirs destinés aux réserves stratégiques, réservoirs qui n'existent plus aujourd'hui mais qui étaient situés à l'extrême fin des Carrières du Lessus du côté Est, je fus immédiatement tétanisé d'admiration par l'aspect esthétique de ces wagons, principalement concrétisé par la présence de leurs légendaires bandes vertes en diagonale sur les flancs latéraux droits et les faces frontales bombées de leur bonde, attributs qui leur conféraient ainsi une expression à nulle autre pareille dans le domaine du matériel roulant ferroviaire de l'époque !
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Récemment, le magasin “Au TGV Trains Miniatures” de Lausanne m'a permis d'acquérir à un prix fort honnête un wagon-citerne SHELL à deux essieux de BUCO, encore en bon état mais par contre non muni de sa plateforme ouverte, ni d'une vigie de garde-freins, donc avec châssis court de 16 cm de longueur hors tampons; cela m'obligea à acquérir, auprès de Peter Wülser de Wohlhusen, un châssis complet de 18 cm de longueur, muni de la plateforme ouverte, de la paire d'escaliers d'accès et de la vis de frein visible. C'est l'exigence à respecter pour réaliser un splendide wagon italien, muni de sa bonde gris-argent, de sa bande centrale noire (diminuant efficacement l'impact des inévitables coulures de carburant lors du remplissage), ainsi que de ses plus que légendaires bandes vertes en diagonale, apparaissant sur les flancs latéraux des côtés droits et sur les faces frontales bombées de la bonde. Ainsi, les plaques d'immatriculation FS, l'inscription encadrée “AGIP” sur les flancs gauches de la bonde, de même que le magnifique emblème “AGIP SUPERCORTEMAGGIORE” sur les flancs droits de celle-ci, ont été fidèlement appliqués, faisant de ce wagon un modèle qui n'a jamais été reproduit par BUCO et qui s'affiche donc en tant qu'une nouvelle pièce unique. Il y fort longtemps de cela, la firme BIAGGI de Milan (qui n'existe plus) a également produit des wagons-citernes FS à deux et quatre essieux, bien évidemment munis de ces légendaires bandes vertes en diagonale.
Récemment, le magasin “Au TGV Trains Miniatures” de Lausanne m'a permis d'acquérir à un prix fort honnête un wagon-citerne SHELL à deux essieux de BUCO, encore en bon état mais par contre non muni de sa plateforme ouverte, ni d'une vigie de garde-freins, donc avec châssis court de 16 cm de longueur hors tampons; cela m'obligea à acquérir, auprès de Peter Wülser de Wohlhusen, un châssis complet de 18 cm de longueur, muni de la plateforme ouverte, de la paire d'escaliers d'accès et de la vis de frein visible. C'est l'exigence à respecter pour réaliser un splendide wagon italien, muni de sa bonde gris-argent, de sa bande centrale noire (diminuant efficacement l'impact des inévitables coulures de carburant lors du remplissage), ainsi que de ses plus que légendaires bandes vertes en diagonale, apparaissant sur les flancs latéraux des côtés droits et sur les faces frontales bombées de la bonde. Ainsi, les plaques d'immatriculation FS, l'inscription encadrée “AGIP” sur les flancs gauches de la bonde, de même que le magnifique emblème “AGIP SUPERCORTEMAGGIORE” sur les flancs droits de celle-ci, ont été fidèlement appliqués, faisant de ce wagon un modèle qui n'a jamais été reproduit par BUCO et qui s'affiche donc en tant qu'une nouvelle pièce unique. Il y fort longtemps de cela, la firme BIAGGI de Milan (qui n'existe plus) a également produit des wagons-citernes FS à deux et quatre essieux, bien évidemment munis de ces légendaires bandes vertes en diagonale.
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Ordre chronologique des modifications effectuées:
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- Démontage du wagon-citerne SHELL, en séparant du châssis la bonde avec sa paire d'échelles d'accès au
dôme de remplissage, ainsi que les supports munis des plaques d'immatriculation et de raison sociale, ce-
par dépliage des languettes de fixation placées sous le châssis; trois vis suffisent à maintenir ensemble les
éléments concernés, soit une vis pour la fixation de la paire d'échelles d'accès au dôme de remplissage et
deux vis pour fixer la bonde sur sa paire de supports
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- Ponçage complet de la bonde au moyen d'un papier de verre ultra fin, ceci afin d'éviter toute griffure disgra-
cieuse.
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- Après un minutieux nettoyage, délicate application de la peinture en gris-argent sur la bonde
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- Pendant le séchage, confection, impression sur du papier blanc satiné de 100 gr/m2 et pose des plaques
d'immatriculation et de raison sociale sur les plaques originales BUCO; à ce sujet, les plaques de droite
(recevant entre autres le sigle “RIV”, indiquant que ce wagon est autorisé à parcourir tous les réseaux euro-
péens à voie normale) ont été coupées à une hauteur de 10 mm., afin qu'elles soient conformes à l'original
des FS
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- Dès que la bonde fut parfaitement sèche, application de la bande centrale noire (confectionnée au moyen
d'un chablon sur du papier noir de 100 gr/m2 et collée sur la bonde), de l'inscription “AGIP” sur les flancs la-
latéraux gauches, des fameuses bandes vertes posées sur les flancs latéraux droits et sur les faces fronta-
les bombées, ainsi que finalement des emblèmes “AGIP SUPERCORTEMAGGIORE” (collés sur une plaque
verticale en carton, à son tour appliquée par collage sur les flancs latéraux droits). Ces ajouts de couleur ont
préalablement été confectionnés et imprimés sur du papier blanc satiné de 100 gr/m2
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- Peinture en gris-clair (recouvrant la couleur jaune originale) de la partie intérieure de la paire de supports de
la bonde, ainsi que de celle des plaques d'immatriculation et de raison sociale
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- Pose et fixation de la bonde et de sa paire de supports et plaques d'immatriculation et de raison sociale
(après séchage) sur le nouveau châssis de 18 cm de longueur; cette opération a donc nécessité le rabatta-
ge des languettes de fixation contre la partie inférieure du châssis. A ce sujet, ces languettes subissent un
premier pliage à 90 degrés lors de la construction du wagon puis, dans le cas présent de ce transfert sur
un nouveau châssis, un dépliage pour le démontage et enfin un repliage final lors du remontage; il est par
contre fort risqué de procéder à un nouveau démontage/remontage car, dans ce cas-là, les languettes
pourraient carrément se rompre, ceci au vu de leur extrême minceur
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- Remontage, dans le bons sens, de la paire d'échelles d'accès au dôme de remplissage de la bonde; en ef-
fet, la petite plateforme, reliant la paire d'échelles sur la partie supérieure, doit obligatoirement être placée
face au dôme de remplissage
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- Contrôle général du wagon et adjonction de peinture noire aux endroits légèrement défraîchis
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- Graissage des fusées d'essieux et du moyeu des roues indépendantes
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- Le wagon est prêt à être incorporé dans un train de marchandises.
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Un peu d'histoire:
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C'est en 1963, que les “Raffineries du Sud-Ouest”, sises sur le territoire de la Commune de Collombey et desservies par la gare de triage attenante de St-Triphon (rapidement agrandie peu après et électrifiée en 1965 en raison du fort trafic) furent mises en service. L'oléoduc Gênes - Collombey fut activé en 1966. Ainsi, durant les trois premières années d'exploitation, le pétrole brut arrivait à St-Triphon, puis aux raffineries via la double voie de raccordement, par trains-blocs de wagons-citernes en provenance d'Italie. Une voie de raccordement, placée peu après la halte de Collombey, était également opérationnelle depuis la ligne St-Maurice - St-Gingolph (Ligne du “Tonkin”). Ces raffineries furent tout d'abord exploitées par la Société italienne AGIP, reprises sucessivement par la suite par les enseignes ESSO, BP, GATOIL et enfin TAMOIL. Cela permet ainsi d'affirmer, que des wagons-citernes absolument semblables aux photographies ci-après sont bel et bien venus à St-Triphon, il y a de cela près de soixante ans; c'est donc en souvenir de cette fort lointaine époque, que j'ai décidé d'immortaliser un modèle de ces splendides témoins du passé ferroviaire italo-helvétique !
Ordre chronologique des modifications effectuées:
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- Démontage du wagon-citerne SHELL, en séparant du châssis la bonde avec sa paire d'échelles d'accès au
dôme de remplissage, ainsi que les supports munis des plaques d'immatriculation et de raison sociale, ce-
par dépliage des languettes de fixation placées sous le châssis; trois vis suffisent à maintenir ensemble les
éléments concernés, soit une vis pour la fixation de la paire d'échelles d'accès au dôme de remplissage et
deux vis pour fixer la bonde sur sa paire de supports
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- Ponçage complet de la bonde au moyen d'un papier de verre ultra fin, ceci afin d'éviter toute griffure disgra-
cieuse.
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- Après un minutieux nettoyage, délicate application de la peinture en gris-argent sur la bonde
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- Pendant le séchage, confection, impression sur du papier blanc satiné de 100 gr/m2 et pose des plaques
d'immatriculation et de raison sociale sur les plaques originales BUCO; à ce sujet, les plaques de droite
(recevant entre autres le sigle “RIV”, indiquant que ce wagon est autorisé à parcourir tous les réseaux euro-
péens à voie normale) ont été coupées à une hauteur de 10 mm., afin qu'elles soient conformes à l'original
des FS
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- Dès que la bonde fut parfaitement sèche, application de la bande centrale noire (confectionnée au moyen
d'un chablon sur du papier noir de 100 gr/m2 et collée sur la bonde), de l'inscription “AGIP” sur les flancs la-
latéraux gauches, des fameuses bandes vertes posées sur les flancs latéraux droits et sur les faces fronta-
les bombées, ainsi que finalement des emblèmes “AGIP SUPERCORTEMAGGIORE” (collés sur une plaque
verticale en carton, à son tour appliquée par collage sur les flancs latéraux droits). Ces ajouts de couleur ont
préalablement été confectionnés et imprimés sur du papier blanc satiné de 100 gr/m2
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- Peinture en gris-clair (recouvrant la couleur jaune originale) de la partie intérieure de la paire de supports de
la bonde, ainsi que de celle des plaques d'immatriculation et de raison sociale
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- Pose et fixation de la bonde et de sa paire de supports et plaques d'immatriculation et de raison sociale
(après séchage) sur le nouveau châssis de 18 cm de longueur; cette opération a donc nécessité le rabatta-
ge des languettes de fixation contre la partie inférieure du châssis. A ce sujet, ces languettes subissent un
premier pliage à 90 degrés lors de la construction du wagon puis, dans le cas présent de ce transfert sur
un nouveau châssis, un dépliage pour le démontage et enfin un repliage final lors du remontage; il est par
contre fort risqué de procéder à un nouveau démontage/remontage car, dans ce cas-là, les languettes
pourraient carrément se rompre, ceci au vu de leur extrême minceur
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- Remontage, dans le bons sens, de la paire d'échelles d'accès au dôme de remplissage de la bonde; en ef-
fet, la petite plateforme, reliant la paire d'échelles sur la partie supérieure, doit obligatoirement être placée
face au dôme de remplissage
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- Contrôle général du wagon et adjonction de peinture noire aux endroits légèrement défraîchis
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- Graissage des fusées d'essieux et du moyeu des roues indépendantes
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- Le wagon est prêt à être incorporé dans un train de marchandises.
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Un peu d'histoire:
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C'est en 1963, que les “Raffineries du Sud-Ouest”, sises sur le territoire de la Commune de Collombey et desservies par la gare de triage attenante de St-Triphon (rapidement agrandie peu après et électrifiée en 1965 en raison du fort trafic) furent mises en service. L'oléoduc Gênes - Collombey fut activé en 1966. Ainsi, durant les trois premières années d'exploitation, le pétrole brut arrivait à St-Triphon, puis aux raffineries via la double voie de raccordement, par trains-blocs de wagons-citernes en provenance d'Italie. Une voie de raccordement, placée peu après la halte de Collombey, était également opérationnelle depuis la ligne St-Maurice - St-Gingolph (Ligne du “Tonkin”). Ces raffineries furent tout d'abord exploitées par la Société italienne AGIP, reprises sucessivement par la suite par les enseignes ESSO, BP, GATOIL et enfin TAMOIL. Cela permet ainsi d'affirmer, que des wagons-citernes absolument semblables aux photographies ci-après sont bel et bien venus à St-Triphon, il y a de cela près de soixante ans; c'est donc en souvenir de cette fort lointaine époque, que j'ai décidé d'immortaliser un modèle de ces splendides témoins du passé ferroviaire italo-helvétique !
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Le wagon-citerne court SHELL original de BUCO, en provenance de Lausanne
Le wagon-citerne court SHELL original de BUCO, en provenance de Lausanne
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Et voilà ce que ce wagon BUCO est devenu, désormais muni du châssis de 18 cm de longueur hors tampons et modifié par mes soins en m'inspirant des wagons originaux FS ci-dessous. Une pièce absolument unique. Ce modèle devrait normalement être l'un des derniers wagons-citernes de ma collection de wagons marchandises “Tin-Plate 0”. A relever que c'est ce wagon qui a exigé le plus de phases modificatrices successives. Après consultation de l'ouvrage “Carri FS Italia 1905 - 1960, Volume 4: Carri serbatoio serie M”, j'ai également constaté que, contrairement aux CFF, certains wagons-citernes FS à deux essieux ont été construits sans plateforme ouverte, ni vigie de garde-freins; bien que je préfère nettement un wagon-citerne FS tel que présenté ci-dessus, un modèle court de 16 cm de longueur hors tampons, sans plateforme ouverte ni vigie de garde-freins, s'avère donc être également admissible
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Les voilà, ces fameux wagons-citernes FS, ici en noir-blanc, munis de leur bonde gris-argent, de leur bande noire centrale et, surtout de leurs légendaires et fort élégantes bandes vertes en diagonale sur les flancs latéraux du côté droit, ainsi que sur les faces frontales bombées ; ces bandes vertes indiquaient qu'il s'agissait d'un wagon privé, mais par contre géré et entretenu par les FS. Actuellement et ceci déjà depuis de nombreuses années, ces bandes vertes qui, entre autres, figuraient également sur les wagons couverts pour le transport du vin et donc munis de deux foudres intérieurs, ont totalement disparu. De même, actuellement, de tels wagons-citernes n'apparaissent plus du tout dans les trains de marchandises contemporains; par contre, les FS, ayant sauvé plusieurs anciens wagons de marchandises à titre historique, il est toutefois possible qu'un tel type de wagon ait été conservé... ou peut-être se trouve encore de nos jours abandonné au fond d'un cul-de-sac “envahi par les ronces et les herbes folles”, en attendant sa démolition... ou sa résurrection !
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Les voilà, ces fameux wagons-citernes FS, ici en noir-blanc, munis de leur bonde gris-argent, de leur bande noire centrale et, surtout de leurs légendaires et fort élégantes bandes vertes en diagonale sur les flancs latéraux du côté droit, ainsi que sur les faces frontales bombées ; ces bandes vertes indiquaient qu'il s'agissait d'un wagon privé, mais par contre géré et entretenu par les FS. Actuellement et ceci déjà depuis de nombreuses années, ces bandes vertes qui, entre autres, figuraient également sur les wagons couverts pour le transport du vin et donc munis de deux foudres intérieurs, ont totalement disparu. De même, actuellement, de tels wagons-citernes n'apparaissent plus du tout dans les trains de marchandises contemporains; par contre, les FS, ayant sauvé plusieurs anciens wagons de marchandises à titre historique, il est toutefois possible qu'un tel type de wagon ait été conservé... ou peut-être se trouve encore de nos jours abandonné au fond d'un cul-de-sac “envahi par les ronces et les herbes folles”, en attendant sa démolition... ou sa résurrection !
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Le wagon-citerne FS “AGIP”, incorporé dans un train de marchandises affichant une bouleversante authenticité et correspondant à la perfection à ce que j'ai quotidiennement vécu durant mon enfance et ma jeunesse, par rapport au matériel roulant contemporain devenu hélas totalement disgracieux, notamment en raison de son surdimensionnement
Le wagon-citerne FS “AGIP”, incorporé dans un train de marchandises affichant une bouleversante authenticité et correspondant à la perfection à ce que j'ai quotidiennement vécu durant mon enfance et ma jeunesse, par rapport au matériel roulant contemporain devenu hélas totalement disgracieux, notamment en raison de son surdimensionnement
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Voici une rame de trois wagons-citernes hauts en couleurs chatoyantes, mais qui ont cependant bel et bien existé dans la réalité; ainsi, de gauche à droite: le wagon CFF, destiné au transport d'hydrocarbures pour le compte “d'Emil Reinle” de Baden-Oberstadt, le wagon FS "AGIP" de Rome pour le transport de benzine et à nouveau le wagon CFF conçu pour le transport de liquides chimiques en provenance de la Firme“Uetikon”.
Voici une rame de trois wagons-citernes hauts en couleurs chatoyantes, mais qui ont cependant bel et bien existé dans la réalité; ainsi, de gauche à droite: le wagon CFF, destiné au transport d'hydrocarbures pour le compte “d'Emil Reinle” de Baden-Oberstadt, le wagon FS "AGIP" de Rome pour le transport de benzine et à nouveau le wagon CFF conçu pour le transport de liquides chimiques en provenance de la Firme“Uetikon”.