Le 12 juillet 2014, SBB-Historic Olten a présenté un "Fitnessfahrt" quelque peu différent des précédents, car quatre véhicules-moteurs n'étaient pas de la fête, ceci pour des raisons d'entretien ou d'absence de l'équipement "ZUB" pour "Zugsbeeinflüssung"; les véhicules manquants furent les suivants:
- Ae 3/6 II 10439, Ce 6/8 III 14305, Ae 3/6 I 10700 et "Flèche Rouge RBe 2/4 1001. Jusqu'à il y a encore relativement peu de temps, la locomotive Be 4/7 12504 était attribuée au dépôt de Bienne, alors que les Ae 3/5 10217, Ae 3/6 I 10700 et "Flèche Rouge" RBe 2/4 1001 étaient stationnées au dépôt de Berne. Cependant, par suite de la vente de ce dépôt au BLS, ces trois véhicules-moteurs devaient donc libérer la place et furent logiquement transférés à Olten, dépôt SBB-Historic qui détient le plus grand nombre de véhicules-moteurs historiques des CFF. Ce dépôt abrite en outre les compositions voyageurs "1930" (voitures lourdes A, AB, B, Restaurant et Fourgon postal Z 961), ainsi que "1947" (voitures légères A, AB, B, Restaurant "rouge lie de vin" et pilote ABt, qui est compatible pour la Re 4/4 I 10001 et les automotrices BFe 4/4).
Par contre, les deux nouvelles pensionnaires que sont les Ae 3/5 10217 et Be 4/7 12504 ont intensément évolué sur les voies réservées "Fitnessfahrt", ceci pour la plus grande joie des visiteurs présents. Ce que je retiens principalement de ces deux machines, ce sera toujours, d'une part, leur allure générale d'une grande beauté (voire d'une certaine mélancolico-nostalgie en ce qui concerne l'Ae 3/5) et, d'autre part, leur chant électromécanique, qui relève tout simplement du sublime, particulièrement en ce qui concerne le claquement des contacteurs, le vibrato des moteurs de traction à l'enclenchement et la mélodie des engrenages et couronnes dentées lorsque la vitesse augmente, production théâtrale vraiment digne d'un ténor d'opéra.
A titre de nouveauté, le toit du dépôt du matériel roulant a été rénové, alors que les façades ont été ravalées et ont reçu un vert-tendre d'un bel effet; quant aux cadres des portes et fenêtres, ils ont été maintenus et nettoyés. Les portes doubles, permettant l'entrée et la sortie du matériel roulant, ont été remplacées. Cependant, je me dois de relever une certaine tristesse personnelle ressentie car, en raison de cette rénovation extérieure, les stigmates du temps jadis, soit entre autres la bouleversante noirceur, progressivement déposée par les locomotives à vapeur au cours des décennies, a tout simplement disparu; tout un témoignage d'une époque enfuie s'est ainsi évaporé !
Voici donc quelques photographies de ces merveilleux instants: