Un chapitre précédent de ce présent Blog, intitulé “Construction de trois très anciens wagons tombereaux...”, m'a incité à former un train-bloc de neuf wagons tombereaux helvético-européens lourdement chargés de véritable charbon en provenance du Chemin de Fer-Musée Blonay - Chamby, reproduisant ainsi désormais l'ambiance profondément nostalgique de ces longs convois chargés de cette matière et ayant circulé durant des décennies entre l'Allemagne et l'Italie via la Ligne du Saint-Gothard, trains hélas totalement disparus aujourd'hui.
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Ce convoi de neuf wagons chargés, soit le poids de vingt wagons vides en chiffres ronds, constitue la charge maximale admise pour une locomotive Tin-Plate 0 munie à la fois de deux essieux-moteurs et de deux essieux porteurs au minimum (nécessaires pour le retour du courant), tout en accusant un poids adhérent suffisant et dont l'adhérence a été renforcée par la présence d'un essieu moteur équipé de papier de verre très fin mais suffisamment rugueux (voir chapitre “Renforcement de l'adhérence de mes locomotives Tin-Plate” à la page 52). Sur mon réseau, l'exception à cette règle ne s'applique cependant qu'uniquement à la locomotive MAERKLIN du type RS 66/12920, à l'aspect des locomotives CFF "Sécheron" (deux essieux mais dont seuls le poids adhérent et les dimensions des engrenages réducteurs sont suffisants pour autoriser cette traction). En effet, lorsqu'un véhicule-moteur Tin-Plate 0 de puissance moyenne n'est muni que de deux essieux, il n'est pas possible d'appliquer le renforcement d'adhérence cité ci-dessus, car cela nuit à la commutation pour le retour du courant au transformateur via les rails de roulement, un seul essieu n'étant pas suffisant.
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Voici ci-après quelques photographies de cette résurrection ferroviairo-historique
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Très probablement l'image la plus mythique de ces fameux trains-blocs de charbon, au départ de l'Allemagne, en transit par la Ligne du Saint-Gothard, pour finalement atteindre la destination de l'Italie. Cette prise de vue a été effectuée dans les années 1940. Entre Bâle et Erstfeld, ces trains de 1'200 à 1'350 tonnes étaient tractés par une seule Ce 6/8, mais par contre par trois de ces machines (généralement une en tête et deux intercalées dans le convoi) sur les parcours en rampe, soit d'Erstfeld à Goeschenen, puis de Bellinzone à Rivera-Bironico. Bien évidemment, les locomotives électriques de l'époque, soit les Be 4/6, Ae 4/7, Ae 8/14, couples d'Ae 4/6 en unités multiples et finalement Ae 6/6 ont été affectées à une telle tâche. A relever que le troisième wagon de cette photographie est un "Schwerin" de la DRG, tel que je l'ai réalisé.
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Ci-dessus un train de charbon descendant la Vallée de la Biaschina entre Lavorgo et Giornico et roulant donc en direction de l'Italie; à droite, le dernier wagon visible est un L6 CFF avec vigie de garde-freins. Ci-dessous, un convoi prêt au départ en gare d'Erstfeld et tracté par deux locomotives Ce 6/8 en tête et intercalée (dans ce cas, charge maximale de 900 à 1'000 tonnes).
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Ci-dessus, train de wagons vides à Rodi-Fiesso, de retour à destination de l'Allemagne et, ci-dessous, passage d'un semblable convoi sur le fameux viaduc en courbe de Pianotondo, situé sur le palier supérieur des courbes hélicoïdales de cet endroit
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Et maintenant, place au modélisme; ici, mon convoi de charbon est tracté par le couple en unité multiple de locomotives BUCO (sensé représenter deux Ae 4/6), alors que, ci-dessous, la RS 66/12920 de MAERKLIN, à l'émouvant style CFF "Sécheron" a pris la relève à elle seule de la traction de ce lourd convoi; ce qui demeure par contre le plus bouleversant dans ce cas, c'est que cette locomotive, de par sa conception générale, reproduit à la perfection le chant électro-mécanique d'une locomotive électrique classique
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Terminons ce chapitre avec ce convoi tracté par la lourde et très puissante locomotive HAG 1101