Dans la réalité, ces voitures à deux essieux de première et deuxième classes appartenaient à la Gotthardbahn et étaient munies d'extrémités fermées avec soufflets d'intercommunication.
En 1909, lorsque la Compagnie du Chemin de Fer du Saint-Gothard devint propriété des CFF, ces voitures reçurent bien évidemment les initiales « SBB-CFF ». Parallèlement, les voitures fermées à quatre essieux et soufflets se développant, ces petites voitures furent modifiées, en supprimant les soufflets d'intercommunication et en transformant les entrées fermées en plateformes extérieures ouvertes, comme c'était le cas pour les autres voitures à deux et trois essieux de ce genre, qui étaient prioritairement utilisées pour les trains omnibus et les trains de marchandises avec service voyageurs (MV « Marchandises/Voyageurs » en français ou GmP en allemand, soit « Güterzug mit Personenbeförderung »).
La longueur hors tampons de ces voitures ex-Gotthardbahn était très courte, alors que le nombre de places demeurait restreint (6 compartiments à larges fenêtres à 8 places + un compartiment en face des WC centraux, soit 50 places en chiffres ronds) ; c'est la raison pour laquelle, aux alentours des années 1950, les CFF proposèrent aux Compagnies privées à voie normale CJ (Chemin de fer du Jura), OeBB (Oensingen-Balstahl-Bahn), RVT (Régional du Val-de-Travers) et SeTB (Sensetahl-Bahn) de les acquérir à un prix intéressant, voitures par contre parfaitement adaptées pour ces « petites » lignes.
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Le modèle BUCO:
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Ces voitures ont logiquement inspiré la firme BUCO (numéro de catalogue 8683, qui figure également sur le véhicule lui-même), car elles correspondaient parfaitement au style « Tin-Plate », tout en étant presque à l'échelle de cet écartement. Le modèle original BUCO porte la désignation « BC 2 », soit 2ème/3ème classes. Par contre, les chiffres des classes sont malheureusement mal placés car, sur une des deux parois latérales figurent les chiffres 2 et 3, alors que sur l'autre paroi les chiffres sont inversés, soit 3 et 2 ; une correction de disposition s'impose donc. Lorsque BUCO a cessé sa production, reprise dans les années 1960 par Krähenbühl à Thoune, cette voiture fut immatriculée « AB 2 », donc en première et deuxième classes, avec chiffres 2/1, hélas là également inversés ; ce fut le cas de mon modèle, sur lequel, j'ai corrigé cette erreur et j'ai donc confectionné à l'imprimante quatre chiffres « 2 » jaunes sur fond vert, alors que la paire de lettres « A » a été prudemment recouverte par de la peinture verte. De plus, une des deux fenêtres centrales a été recouverte intérieurement par un carton blanc, de façon à reproduire le compartiment des WC. Afin d'en améliorer l'aspect extérieur et surtout pour que cette voiture soit compatible avec les wagons de marchandises, je lui ai ajouté une vis de frein sur une des deux plateformes extérieures, comme cela y figurait dans la réalité.
Ci-après, quelques photographies de ce type de voiture.