La nostalgie du Saint-Gothard authentique s'exprime au travers de cette image, que je vous laisse admirer, mais surtout écouter; vous serez à la fois surpris et fort attristé que cela n'existe hélas plus de nos jours !
Une autre "voix" du Saint-Gothard, également tragiquement disparue, mais que j'ai eu la présence d'esprit d'enregistrer en 1980; il y a donc plus de 30 ans de cela !
De ce chant du fameux compresseur "C4" de Brown-Boveri, qui équipa quelques-unes des premières locomotives électriques des CFF (Be 4/6, Ce 6/8, Ae 3/6 I 10601 à 10636), une bouleversante nostalgie envahit tout ferrovipathe digne de ce nom. Ce chant ressemble quelque peu à cette musique tremblotante d'accompagnement des chansons européenne.
Fond de paysage helvétique réel pour chemin de fer modèle en HO
Préambule :
Depuis ma plus petite enfance, aussi loin que je m'en souvienne (au début des années 1950), j'ai toujours été fasciné par le passé de notre Helvétie, notamment par les lieux, les objets, les personnages typés, ainsi que par les paysages et ambiances s'étendant entre 1880 et le milieu des années 1960 (avant que l'« art » contemporain et le « design » ne déclenchent leurs apocalyptiques ravages environnementaux) !
En cela, je bénéficiais du privilège d'être le petit-fils de deux grands-pères (paternel né en 1872 et maternel né en 1881), hommes de la terre, fortement attachés à la Suisse authentique et personnages chez qui je pouvais parler du passé et admirer de nombreux ouvrages imagés et autres cartes postales à la gloire de notre idyllique Helvétie aux paysages ruraux et lacustres, ainsi que citadins d'un autre temps.
En outre, au niveau de mes préférences culturelles et identitaires, je privilégierai toujours la littérature, l'histoire, la géographie et les arts helvétiques (entre autres architecture citadine, religieuse, villageoise et patricienne « Heimatstyl », exécutions diverses de style « kitsch », photographie, peinture et sculpture figuratives, ainsi que musique populaire, cette dernière désignée par « musique champêtre » en Suisse romande).
Parmi les nombreux paysages suisses qui m'ont fait rêver, je retiendrai tout particulièrement celui du Lac d'Uri, entouré de ses montagnes majestueuses, surtout dominé par le Gitschen au droit de Flüelen mais admiré depuis Sisikon ; en ce qui me concerne, cette ambiance ruralo-lacustre correspond à la perfection à ma sensibilité de citoyen suisse attaché à sa patrie ; ajoutez à cela les trains classiques de la Ligne du Saint-Gothard, se faufilant dans ce paysage mythique, et vous saurez ce que veut vraiment signifier l'authentique paradis terrestre ! En outre, demeurons conscients que ce sont parmi ces lieux enchanteurs qu'est née notre patrie, il y a de cela 720 ans. Il est également fort vrai, que de cet endroit de Suisse centrale, se dégage une ambiance nostalgique à nulle autre pareille, ambiance que je ne retrouve nulle part ailleurs ! En outre, je me fais également le plaisir de relever que le vignoble de Lavaux, vu du Lac Léman entre Vevey et Lausanne, constitue, à mon avis, le plus beau paysage de Suisse romande, à titre de décor de fond sur un chemin de fer modèle d'intérieur.
Dans les années 1970, alors jeune agent ferroviaire Goldenpass (ex MOB), mon rêve aurait été de posséder une résidence secondaire à Sisikon. Malheureusement, entre temps, les horribles parois anti-bruit, longeant les voies de certains endroits de la Ligne du Saint-Gothard, dont justement le site de Sisikon, ont accompli leur œuvre définitivement destructrice envers l'harmonie de cette région ; de surcroît, la monotonie aseptisée des trains contemporains, par rapport à la variété et à l'expression théâtrale légendaires des convois d'antan, visions encore en vigueur il y a une quarantaine d'années, ont achevé de me persuader que vivre en ces lieux, jadis paradisiaques, n'a désormais hélas plus du tout le même sens aujourd'hui !
Transporter le paysage aimé chez soi :
Possesseur d'un chemin de fer modèle d'intérieur à l'échelle HO, j'ai trouvé la solution de remplacement en photographiant le Lac d'Uri et ses montagnes depuis Sisikon ; j'ai ensuite imprimé et agrandi les images en conséquence, afin qu'elles s'harmonisent aussi parfaitement que possible aux proportions de mon chemin de fer HO, puis j'ai finalement appliqué les images assemblées et collées sur une plaque en « pavatex » de 3 mm. plaque clouée contre la paroi boisée du local ; le résultat est tout simplement surprenant, voire fort émouvant (face à ce paysage « artificiel », je ne me sens plus dans ma chambre, mais vraiment sur les lieux originaux, témoin privilégié du passage de trains splendides dans un paysage d'une beauté à pleurer).
Quelle félicité à nulle autre pareille, que d'admirer, désormais sans risque d'altération ni de disparition, le défilé de convois bien-aimés dans un décor relevant du paradis sur Terre, tout en savourant la musique la plus appropriée qui soit (Schwyzerörgeli, Naturjodel et cor-des-Alpes traditionnels, aux sonorités originelles et authentiques, bien évidemment non modernisées) ! En guise de conclusion, à ma connaissance et jusqu'à ce jour, je n'ai jamais eu l'occasion d'admirer une installation ou de découvrir une revue ou un ouvrage spécialisé, où figure un chemin de fer modèle en HO, dont le Lac d'Uri et ses montagnes en constituent le décor.
************************************************************************************** Echte Schweizerlandschaft für Modelleisenbahn in HO
Einleitung:
Seit meiner frühesten Kindheit und so weit ich mich daran erinnern kann (Anfang der 1950-er Jahre), war ich von der Vergangenheit unseres Helvetien, besonders von den Orten, den Gegenständen, und den typisierten Personen immer wieder fasziniert. Dazu gehören auch die Landschaften und die besondere Atmosphäre zwischen 1880 und Mitte der 1960-er Jahre (bevor die zeitgenössische "Kunst" und das "Design" apokalyptisch anmutende ökologische Verwüstungen auslösten)!
Darin genoss ich das Privileg, Enkel von zwei Großvätern zu sein (väterlicherseits 1872 geboren und mütterlicherseits 1881); naturverbundene Menschen, mit einer starken Bindung zur authentischen Schweiz und Personen, bei denen ich über die Vergangenheit sprechen und zahlreiche bebilderte Bücher und andere Postkarten bewundern konnte, welche vom Ruhm unseres idyllischen Helvetien, von ländlichen Gebieten und Seenlandschaften zeugten, sowie Stadtbewohnern aus früheren Zeiten.
Ausserdem werde ich aufgrund meiner Herkunft und kulturellen Vorlieben die Literatur, die Geschichte, die Erdkunde und die schweizerischen Künste, (unter anderem städtische, ländliche, religiöse und patrizische Architektur im " Heimatstil ", verschiedene gegenständliche Ausführungen "kitschigen" Stiles, Fotografie, Malerei und Skulptur), immer privilegieren. Dazu gehört auch Volksmusik, in der französischen Schweiz als „musique champêtre“ bezeichnet.
Unter den zahlreichen schweizerischen Landschaften, die mich haben träumen lassen, behalte ich besonders diejenige des Urnersees in Erinnerung mit seinen majestätischen Bergen, vor allem den Gitschen oberhalb von Flüelen, aber von Sisikon aus bewundert. Was mich betrifft, entspricht diese ländliche Seen-Atmosphäre vollkommen meinem Empfinden als stolzer Schweizerbürger. Nehmen Sie die klassischen Züge der Gotthardbahnlinie dazu, die sich durch diese mythische Landschaft schlängeln und Sie werden erkennen, was das authentische irdische Paradies wirklich bedeuten will! Außerdem, bleiben wir uns bewusst, dass unser Vaterland vor 720 Jahren inmitten dieser zauberhaften Orte entstanden ist. Ebenso richtig ist, dass von diesen Orten der Zentralschweiz eine nostalgische Atmosphäre ausgeht, die nirgendwo sonst zu finden ist! Zudem hebe ich ebenfalls gerne hervor, dass die Weinhänge des Lavaux, am Genfersee zwischen Vevey und Lausanne gelegen, meiner Meinung nach die schönste Landschaft der französischen Schweiz sind, um als Bodendekor einer echten Landschaft für Innenmodelleisenbahnen zu dienen.
In den 70-er Jahren, als junger Eisenbahner Goldenpass (ex MOB), hätte mein Traum darin bestanden, einen zweiten Wohnsitz in Sisikon zu besitzen. Leider haben inzwischen die Lärmschutzwände entlang einiger Orte der Gotthardlinie, exakt bei Sisikon, ihr endgültig zerstörerisches Werk zur Harmonie dieser Region vollbracht. Überdies hat die Monotonie der zeitgenössischen Züge, im Vergleich zur Vielfalt und dem legendären theatralischen Ambiente der Züge in früheren Zeiten; eine vor 40 Jahren noch gültige Vorstellung, mich überzeugt, dass es ab jetzt leider keinen Sinn mehr macht in diesen, früher paradiesischen, Orten zu leben!
Die geliebte Landschaft zu sich nach Hause bringen:
Als Besitzer einer Modelleisenbahn HO habe ich die Ersatzlösung gefunden, indem ich den Urnersee mit seinen Bergen von Sisikon aus fotografiere. Ich habe dann die Bilder gedruckt und entsprechend vergrößert, damit sie so perfekt wie möglich mit den Proportionen meiner Modelleisenbahn HO harmonieren. Dann habe ich die Bilder zusammengefügt und schließlich auf einer " Pavatex "-Platte von3 mmaufgeklebt. Diese Platte ist an die Holzwand des Raumes genagelt; das Ergebnis ist ganz einfach überraschend und sogar sehr ergreifend (angesichts dieser "künstlichen" Landschaft fühle ich mich nicht mehr in meinem Zimmer, sondern an den Originalorten, als privilegierten Zeugen von vorüberfahrenden Zügen in einer zum Weinen schönen Landschaft.
Welch Glück und unvergleichliche Freude, ab jetzt ohne Risiko einer Entstellung oder des Verschwindens, die Parade von innig geliebten Zügen in einem dem Paradies auf Erden gleichenden Dekor zu bewundern. Dazu gehört die am besten geeignete Musik zu genießen (Schwyzerörgeli, Naturjodel und traditionelles Alphorn), alles in authentischen, selbstverständlich nicht modernisierten Klängen! Abschliessend, nach meiner Kenntnis und bis zum heutigen Tag, hatte ich nie die Gelegenheit, eine Anlage zu bewundern, eine Zeitschrift oder ein Fachbuch zu öffnen, mit einer Modelleisenbahn in HO, die den Urnersee mit seinen Bergen als Dekor, bildeten.
Toute publication se doit de se présenter sous une forme éminement attrayante et plonger ainsi son lecteur/auditeur dans une sorte de bien-être aussi complet que possible !
Dans le but de sensiblement améliorer la présentation de mon blog, figure ci-après une sélection de mes meilleures photographies ferroviaires réelles, réalisées sur la voie normale helvétique. Cette sélection est répartie en plusieurs chapitres, soit: Suisse romande, Brig et Domodossola, Suisse alémanique, Rampe Nord de la Ligne du Saint-Gothard et finalement le Tessin. Bien évidemment, au fil des années, chaque fois que l'occasion se présentera, de nouveaux documents imagés seront ajoutés à ce blog.
Alors que le chemin de fer contemporain n'est plus qu'un simple moyen de transport public pour se déplacer de "A" jusqu'à "B", toutefois dans des conditions optimales au niveau de la rapidité et du confort, le chemin de fer européen du temps jadis détient une dimension supplémentaire et totalement irréemplaçable, j'ai nommé l'humanisme, dimension offerte à toute personne animée par les sens du goût, de la beauté et de l'harmonie entre les divers éléments formant un ensemble cohérant; l'humanisme contribue, entre autres, au bien-être contemplatif (élégance classico-européenne), auditif (musique de fonctionnement des différents éléments ferroviaires) et finalement olfactif (parfums incontournables et conjugués du charbon en combustion, de l'huile chaude du mécanisme en mouvement et de l'ozone produit par la passage du courant électrique dans les divers appareils conçus selon les technologies éprouvées et irremplaçables de l'électro-mécanique, -magnétique et -pneumatique, technologies permettant une constante écoute et transmission du langage entre l'homme et sa machine, ceci contrairement à l'électronique contemporaine, victime de sa dimension abstraite et de son mutisme.
A titre d'exemple, les TGV, ICE, ICN, Pendolino, etc., sont des produits ferroviaires rapides et confortables et au style hyper contemporain "Design", donc, à mon avis, non humanistes; la qualification d'humaniste ne s'applique, en effet, qu'exclusivement à tout produit du temps jadis, aux relents romantico-bucolico-mélancolico-nostalgiques, c'est-à-dire se présentant sous un aspect en parfaite harmonie avec l'être humain; en effet, l"art" contemporain, sous quelque forme que ce soit (architecture, peinture, sculpture, musique dissonante, etc.), ne peut se prévaloir de la qualification d'humaniste, car l'essence-même de ce nouvel "art", d'esprit "Le Corbusier/américain" relève prioritairement d'une dimension dérangeante au niveau de l'harmonie, voire agressive envers les éternelles beautés culturello-classiques de notre merveilleuse et éternelle Vieille-Europe.
Les nombreuses prises de vue ci-après nourriront votre dimension contemplativo-harmonieuse et vous procureront ainsi une osmose spirituello-existentielle vraiment digne de ce nom !
Chers amis et amies ferrovipathes, je vous remercie déjà par avance pour l'intérêt que vous manifesterez envers ces quelques illustrations.
L'association ferroviairo-culturelle suisse "SBB-Historic", authentique organisme de l'archéologie industrielle du Rail, fait partie du comité fort restreint des meilleurs "maîtres à penser" pour les ferrovipathes helvético-européens dignes de ce nom.
Afin de se faire connaître du plus large public possible, SBB-Historic édite une revue en langue allemande, désignée par le nom idéal de "Semaphor", ceci quatre fois par année à l'intention de ses abonnés, soit aux alentours du 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre de chaque année; parfois, une édition spéciale a lieu (récemment en faveur des locs Re 4/4 I).
C'est à chaque fois un enchantement que de découvrir les documents photographiques du temps passé de nos CFF et de nos principales compagnies ferroviaires privées; parfois, ces documents se présentent sous un aspect à ce point bouleversant, que cela peut aller jusqu'aux larmes aux yeux car, nous les ferrovipathes, sommes conscients que ces temps bénis de la vie ferroviaire quotidienne ne reviendront jamais ! Ainsi, à titre personnel, cette revue me permet de recréer, sur mon réseau HO, des ambiances très proches de celles figurant sur "Semaphor" (position des véhicules, décors, jeux d'ombres et de lumière, etc.); dans ces moments-là, lorsque je réussis à m'approcher des ambiances de "Semaphor", l'émotion est à son comble !
Ce monde disparu constitue, il est vrai, un deuil insurmontable à supporter; que faire alors ? Se lamenter, déprimer ? Ce ne serait pas la bonne solution, car non constructive. Personnellement, comme vous l'aurez déjà constaté au début de ce blog, j'ai réalisé un chemin de fer modèle HO de l'époque 1950-1960, qui me restitue ainsi, de la meilleure façon qui soit, ce chemin de fer réel tant vénéré. Dernièrement, j'ai considérablement amélioré la présentation de mon réseau HO, en ajoutant, en toile de fond sur sa partie Sud-Ouest, deux panoramas qui me sont chers, à savoir les monts du Bristen et du Schlossberg vus depuis Erstfeld, ainsi que le Lac d'Uri et ses montagnes légendaires admirées depuis Sisikon. Ces adjonctions paysagères me permettent de réaliser dorénavant des prises de vues bouleversantes de vérité sur ce que furent les ambiances de l'irremplaçable chemin de fer à voie normale durant les années d'or 1950-1970, années où l'on pouvait admirer quotidiennement une palette complète de l'évolution ferroviaire durant un demi-siècle, chemin de fer encore vraiment digne d'intérêt par sa variété et sa théâtralité, deux critères aujourd'hui remplacés par l'uniformité et l'aseptisation typiquement contemporaines en ce début de 21ème siècle.
Je ne crains point de le relever personnellement et franchement ici car, pour nous, les ferrovipathes qui avons intensément connu l'âge d'or du Rail (du début du 20ème siècle et principalement jusqu'à la fin des années 1960, âge d'or qui a cependant pu se prolonger jusque vers les années 1980, voire même les années 1990 et première décennie des années 2000 suivant les régions), le chemin de fer européen de la fin du 20ème au début du 21ème siècle se présente désormais sous une fade aseptisation, une uniformisation ennuyeuse, une effrayante banalité ! Oui, je l'affirme haut et fort, le chemin de fer européen contemporain relève, à mon avis strictement personnel, tout simplement d'une triste régression, bien évidemment ceci par rapport à ce que le Rail de jadis nous procurait quotidiennement, que ce soit au niveau de l'élégance esthétique des bâtiments, de l'aspect soigné allié à la technologie électro-mécanique hyper-fiable appliquée pour le fonctionnement des installations fixes et du matériel roulant, etc.Malgré cette morne modernité, avec de la bonne volonté, voire de la détermination, il est toujours possible, pour nous les vieux et privilégiés dinosaures du Rail, de continuer à diriger notre vie sur une voie positive; puissent désormais ces quelques modestes nouvelles photographies vous plonger dans un monde merveilleux et idyllique, tellement différent de celui que l'on vit aujourd'hui !