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Created: 26/08/2009 at 5:45 PM Updated: Yesterday at 6:41 PM

La Journée ferroviaire de Vallorbe

En cette journée du samedi 20 septembre 2014, SBB-Historic, en collaboration avec le “Groupe 10439” d'Olten, organisa un voyage d'Olten à Vallorbe et retour.
 
Le parcours d'aller s'effectua via la Vallée de la Broye par Biel/Bienne – Lyss – Payerne – Palézieux - Lausanne, alors que le trajet de retour eut lieu le long du pied du Jura, soit Cossonay – Neuchâtel – Biel/Bienne.
 
En matière de matériel roulant, fut choisie la fameuse “rame 1930”, formée de cinq voitures, dont l'emblématique voiture-restaurant brune Dr 4ü No 25. Ce convoi fut remorqué par la double traction des locomotives Ae 3/6 II 10439 à transmission par bielles de 1925 (locomotive de renfort en tête) et  Be 4/7 12504 de 1922 ou “Grande Sécheron” (véhicule-moteur titulaire). Ainsi formé, ce train se présenta donc dans une fort bouleversante dimension ferroviairo-humaniste.
 
L'arrivée de ce train eut lieu à Vallorbe à 12.52 h., alors que le départ pour s'en retourner en Suisse allemande était fixé à 17.00 heures.
 
En compagnie de mes deux amis Jean-François et Beat, nous sommes descendus à Bretonnières, afin d'effectuer la vidéo souhaitée en pleine campagne; une fois le train historique passé, nous avons attendu la rame régionale suivante pour atteindre Vallorbe, de façon à pouvoir procéder aux diverses prises de vues ferroviaires nécessaires (mouvements de manoeuvre par suite du décroisement des locomotives, recherche d'ambiances, etc.). Lorsque nous nous approchâmes du convoi à l'arrêt, alors que les voyageurs étaient déjà partis pour consommer leur repas, je fus immédiatement saisi par l'incontournable cocktail olfactif d'huile et de métal émanant de la rame toute entière, alors que tout était calme, situation propice à une contemplation, puis à une méditation. Oh, instants ferroviaires authentiques et irremplaçables jusqu'à la fin des temps !
 
De cette journée à Vallorbe, je retiendrai tout particulièrement l'aspect de ce train voyageurs d'autrefois, garé sur voie 5 face au quai couvert par une très belle charpente en bois et soutenue par une longue rangée de magnifiques colonnes en granit; la vision de cette rame, entièrement formée de voitures aux entrées d'extrémité vestibulées, alors que d'élégants et distingués soufflets relient les véhicules entre eux, m'a plongé dans une profonde nostalgie, car je m'imaginais ce train continuer sur la France, remorqué par une Pacific, une Mountain ou encore une 141-R de la SNCF, période où la gare internationale de Vallorbe constituait une légende ferroviairo-européenne absolument unique en son genre (le célébrissime “Train des Rois” ou “Roi des Trains”, le fameux “Simplon – Orient – Express”, desservait quotidiennement ce lieu); hélas aujourd'hui, victime de notre fichue époque nihiliste dans de nombreux domaines existentiels, cette gare n'est devenue plus que l'ombre d'elle-même, voire une sorte de gigantesque mouroir alors que, simultanément, une grande partie des voies de la zone "marchandises" a été volontairement mise hors service suite à des décisions ordonnées par des "dirigeants" incompétents, dont leur vision ne dépasse pas l'extrémité de leur nez ! Chefs de gare, sous-chefs et commis d'exploitation, agents de guichet, mécaniciens de locomotives, contrôleurs et chefs de train résidant sur place, ouvriers de gare, agents de manoeuvre, etc., bref, tout cet attachant monde cheminot, à la dimension humaine glorifiée par le port de leur uniforme régnant depuis des décennies, a disparu à tout jamais !
 
A 16.43 h., notre rame régionale quitte ces lieux, et nous nous rendons à Cossonay, gare où le train historique fera halte, de façon à ce que ses deux locomotives soient à nouveau décroisées, cette fois locomotive Be 4/7 12504 comme machine de renfort en tête, et se placent ainsi en direction du Nord jusqu'à leur gare terminus d'Olten. Sur le quai 2, nous attendons l'arrivée du train et, peu avant 17.30 h., le voilà qui apparaît dans toute son élégance, pour finalement faire arrêt dans cette gare. A 17.45 h., une fois toutes les opérations préalables d'exploitation effectuées, le convoi s'ébranle, puis s'éloigne en direction de la Suisse allemande; nous aurons alors vécu de très brillants instants.
 
Pour la petite histoire, durant la période d'horaire 1930/1931, les Be 4/7 12501 à 12503 quittèrent la Ligne du Saint-Gothard pour le Simplon, où elles furent attribuées au dépôt de Lausanne mais, par contre, principalement utilisées entre Brigue et Domodossola, parcours fraîchement électrifié en courant suisse; cependant, on peut admettre, qu'au moins l'une de ces trois machines, se soit rendue à Vallorbe, car l'électrification de la ligne Lausanne - Vallorbe remonte à 1925, donc avant l'arrivée de ces véhicules-moteurs en Suisse romande. Une personne aiglonne, aujourd'hui décédée, se souvenait avoir vu passer, vers la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, de nombreux trains de permissionnaires ou de blessés de guerre en direction de la France, ces convois très souvent remorqués par ce type de locomotive, alors que ces six machines étaient déjà toutes réparties entre les deux dépôts de Berne et de Bienne.
 
Quant aux Ae 3/6 II, deux machines ont été attribuées durant une très courte période au dépôt de Lausanne au milieu des années 1920; cependant, ce type de machine n'apparaissait que très rarement sur les lignes du 1er Arrondissement des CFF (exception: Yverdon pour les grosses réparations et révisions périodiques); là également, il pourrait s'avérer que Vallorbe ait reçu la visite de ce type de locomotive électrique à transmission par bielles, il y a déjà de cela près de nonante ans.
 
Hormis les locomotives elles-mêmes, ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'élégance raffinée de la rame des voitures voyageurs accouplées, dont l'allure générale et le confort intérieur (du moins pour certaines d'entre-elles) affichent un très haut niveau; et là, je ne parle pas des voitures CIWL, MITROPA, ou DSG, construites entre les années 1920 et le milieu des années 1950, qui offraient à leur clientèle, en plus de leur aspect extérieur, une orgie de beauté, encore actuellement insurpassée au niveau de leur divers aménagements intérieurs !
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La Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de VallorbeLa Journée ferroviaire de Vallorbe
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#Posted on Sunday, 21 September 2014 at 2:14 PM

Edited on Saturday, 18 April 2015 at 8:43 PM

Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)

Les pages 28 et 29 du présent blog mettent fortement en valeur l'exceptionnel graphisme publicitaire de MAERKLIN, produit entre la fin des années 1940 et le milieu des années 1960.
 
En me référant donc à la publicité de MAERKLIN et grâce à l'Internet, j'ai pu découvrir quelques reproductions d'affiches publicitaires, incitant la clientèle à utiliser les CFF et le BLS lors de leurs déplacements. Le graphisme et la qualité de ces splendides imprimés correspond exactement à celui appliqué chez MAERKLIN, mais par contre durant une époque plus longue, qui s'étend durant la première moitié du vingtième siècle. Lorsque l'on admire ces chefs-d'oeuvre picturaux figuratifs, relatifs à ces deux réseaux ferroviaire suisses, dignes des plus grands maîtres européens en la matière, on ne peut que comprendre l'authentique signification du terme "voyage" auprès de monsieur et madame tout le monde, citoyens désireux de partir à la découverte de notre beau pays, dont son environnement demeure très fortement représentatif de chacune de ses diverses régions le composant (hélas, en ce 21ème siècle, de par la colossale invasion de la modernité architecturale et industrielle, les voyages n'affichent plus du tout la même saveur). De même, à l'image de notre monde contemporain, le graphisme actuel n'offre plus cette part de rêve, si typique du temps jadis, car préférant très souvent "l'art" abstrait ou le "design", disciplines si chères à certaines de nos "élites" mais, par contre, rebutant souvent un public foncièrement attaché à son patrimoine, qui ne peut se concrétiser que par l'harmonie éternelle entre les milieux naturels et construits.
 
Fort de ces arguments, je me fais donc le plaisir de présenter ci-après quelques-unes de ces reproductions publicitaires, dont l'élégance atteint un sommet à nul autre pareil.
 
Affiches CFF
 
Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)
Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)Publicité CFF et BLS (texte et illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (première partie)
 
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#Posted on Friday, 10 October 2014 at 5:35 PM

Edited on Saturday, 11 October 2014 at 11:13 AM

Publicité CFF (illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)

Affiches CFF (suite)
 
Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)
Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)
Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie)
Publicité CFF (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (deuxième partie) 
 
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#Posted on Friday, 10 October 2014 at 5:44 PM

Edited on Saturday, 11 October 2014 at 11:15 AM

Publicité BLS (illustrations) durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)

Affiches BLS:
 
Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)
Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)
Publicité BLS (illustrations)  durant la première moitié du vingtième siècle (troisième partie)
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#Posted on Saturday, 11 October 2014 at 11:08 AM

Edited on Saturday, 11 October 2014 at 11:47 AM

La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !

Ce dimanche matin 12 octobre 2014, lever à 05.00 h., puis départ du domicile à 05.15 h. au moyen de mon vélomoteur, afin de monter dans le premier train de la journée à 05.42 h. au départ d'Aigle et finalement atteindre Bauma à 09.55 h., en passant par Lausanne et Winterthour.
 
Les journées des 11 et 12.10.2014 étaient dévolues aux traditionnelles rencontres ferroviaires de Bauma, caractérisées par deux volets, soit la réalité historique et le modélisme haut-de-gamme proposé par divers orfèvres en la matière dans les stands prévus à cet effet.
 
En ce qui me concerne, mon modélisme a atteint la dimension maximale souhaitée, ce qui m'a permis d'uniquement me concentrer sur l'échelle 1/1, dont voici, entre autres, le menu « gastronomico-ferroviaire » démentiel (digne d'un « trois étoiles »), offert par le truchement des véhicules-moteurs les plus emblématiques figurant ci-dessous :
 
Locomotives à vapeur :
 
Eb 3/5 CFF No 5810 et 5889, cette dernière renumérotée et remise dans son aspect d'origine BT No 9
                                                      (grise et noire, avec traverse de tamponnement et roues rouges)
Eb 2/4 CFF No 5469, renumérotée et remise dans son aspect d'origine JS No 35
E 3/3 CFF No 8518 et DVZO No 10
Ed 2 x 2/2 7696, renumérotée et remise dans son aspect d'origine SCB No 196 (verte et noire, avec
                              roues rouges).
 
Véhicules-moteurs électriques :
 
Locomotives : Be 4/6 CFF No 12320, brune (aspect d'origine)
Be 6/8 III CFF No 13302, verte
Ae 4/7 CFF No 10997, verte
Ee 3/3 CFF No 16363, rouge
Be 4/4 BT No 15, verte
 
Automotrices : BFe 4/4 CFF No 1643, verte
BCFe 4/8 BLS No 736, bleue et blanche
FCe 3/4 No 84 BT, verte.
 
L'activité proprement dite de la journée :
 
Certains de ces véhicules-moteurs étaient mis en service sur les parcours suivants, selon l'horaire figurant dans le site Internet du DVZO, en remorquant successivement des compositions voyageurs et marchandises avec service voyageurs (GmP ou « Güterzug mit Personenbeförderung ») :
 
- Bauma – Winterthour-Seen – Bauma
- Bauma – Wald – Bauma (Tösstal)
- Bauma – Bärestwil – Bauma (DVZO),
 
alors que d'autres locomotives et automotrices demeuraient exposés en gare de Bauma, telles que, par exemple, les véhicules-moteurs Be 4/6, BFe 4/4 et Ee 3/3 CFF, ainsi que « Flèche BLS » et locomotive Be 4/4 BT).
 
Les locomotives à vapeur circulaient exclusivement sur la ligne dont le DVZO est propriétaire-exploitant, soit Bauma – Bäretswil, ligne CFF fermée au trafic général. La machine à vapeur, qui m'a le plus enthousiasmé est l'Eb 3/5 No 9 du BT, locomotive-tender construite en 1910 par la célèbre fabrique allemande J.-A Maffei, celle qui a, entre autres, réalisé la Reine mondiale des locomotives à vapeur, en la personne de la sérénissime Pacific bavaroise du type S 3/6 ; en ce qui me concerne personnellement, je considère les Eb 3/5 BT (vendues aux CFF en 1932 en raison de l'électrification du BT et renumérotées 5881 à 5889) comme les plus belles locomotives-tender de Suisse ; son esthétique relève de l'aristocratie industrielle la plus pure. Pour la petite histoire, la 5889 (donc actuelle BT 9) a notamment circulé sur la ligne Bellinzone – Luino avant son électrification en juin 1960. Toujours en ce qui concerne les locomotives à vapeur, il arrivait parfois que toutes les machines se trouvaient en gare, bien évidemment sous pression, d'où un enfumage colossal des lieux environnants, ou, si vous préférez, un authentique délice olfactif !
 
Pour le ferrovipathe photographe et/ou vidéaste, ce fut une folle journée, car les mouvements étaient considérables (trains partants et arrivants, ainsi que nombreux mouvements de manoeuvre), carrément aussi conséquents que sur un chemin de fer modèle ; en effet, si l'on voulait récolter le maximum de scènes, d'innombrables allées et venues en tous sens s'imposaient d'elles-mêmes (pour nous, les passionnés « jusqu'auboutistes », pas question de perdre son temps en s'asseyant à une table pour consommer victuailles et boissons, car le risque de « louper » une séquence irremplaçable se serait alors avéré bien trop évident ; le sac à dos, avec pic-nic, constituait donc le seul « restaurant » admissible) !
 
Par contre, sitôt descendu de la rame régionale, j'entendis un « boum» très violent ; dès que la rame régionale eut quitté la gare de Bauma en direction de Rüti, j'ai tout de suite découvert la raison de ce choc : un mouvement de man½uvre de wagons marchandises, effectué par un train poussé par la « Crocodile » et mal calculé, a tamponné la queue d'un convoi voyageurs à l'arrêt. Résultats : le fourgon de queue est soulevé, alors que le deuxième essieu de celui-ci a déraillé, ainsi que la destruction de l'assiette du tampon gauche et la déformation de celle du tampon droit ; à part cela, je n'ai pas constaté d'autres avaries. Arrivée du train de secours, réenraillement du wagon, puis garage de la rame sur une voie hors mouvements. Cet incident a quelque peu compliqué l'exploitation et obligé les divers convois à effectuer de nombreux mouvements de man½uvre, afin de contourner cette voie temporairement hors service.
 
Au niveau des véhicules-moteurs électriques, je retiendrai tout particulièrement la présence statique de la Be 4/6 12320 (comme j'aurais aimé l'admirer évoluer), ainsi que l'Ae 4/7 10997 et la Be 6/8 III 13302, qui remorquaient en double traction leur train de marchandises avec service voyageurs ; ce train de marchandises comportait, entre autres, un wagon plat, sur lequel était chargé un splendide camion FBW affichant un bouleversant humanisme (tout le contraire des « Gigaliner » contemporains, dont l'allure générale et le klakson concrétisent leur agressivité audio-visuelle). Suivant le sens de marche du convoi, c'était tantôt l'Ae 4/7 qui fonctionnait comme loc de renfort en tête, tantôt la « Crocodile » ; du tout grand art, digne du Saint-Gothard éternel et irremplaçable !
 
Ah, un détail encore : un aristocratique car PTT (Saurer au nez si attachant) a également été associé à cette fête ; à mon avis, la présence d'un tel véhicule routier est indispensable à toute manifestation ferroviaire historique suisse digne de ce nom et qui se respecte.
 
20.30 h., c'est l'heure d'arrivée à mon domicile, complètement épuisé, mais à la fois immensément heureux et bouleversé !
 
La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (première partie) !
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#Posted on Tuesday, 14 October 2014 at 9:03 AM

Edited on Tuesday, 14 October 2014 at 1:52 PM

La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !

La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !La folle journée du 12 octobre 2014 à Bauma (deuxième partie) !
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#Posted on Tuesday, 14 October 2014 at 1:54 PM

La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)

La journée du 18 octobre 2014 était dévolue à un gigantesque ballet ferroviaire CFF/BLS. Voici donc, ci-dessous, les morceaux de choix :
 
Train voyageurs en provenance de Winterthour jusqu'à Brigue :
 
Locomotive Be 4/6 12320 de 1921, dite « du Gothard », appelée communément « Machine B », dans sa robe brune d'origine, en tête d'un authentique train express des années 1930, soit trois voitures à quatre essieux de 3ème, 1ère/2ème et de 2ème classes de couleur verte, ainsi que la fameuse voiture-restaurant WR Dr 4 ü No 25 dans son habit brun, toutes ces voitures bien évidemment munies des légendaires soufflets d'intercommunication. Le parcours était le suivant :
 
- Winterthour – Zürich – Berne – Kandersteg (arrêt de service) – Brigue par la Ligne sommitale du BLS.
 
Train de marchandises avec service voyageurs (GmP) au départ de St-Maurice jusqu'à Brigue :
 
Locomotive Ae 4/7 10976 verte de 1932, tractant le GmP, formé d'une voiture voyageurs C3 à plates-formes ouvertes, d'un wagon couvert J3 gris avec vigie de garde-frein, d'un wagon couvert K4 rouge-brun, du wagon-citerne P riveté gris pour le transport du vin « Fratelli Corti » avec passerelle, d'un wagon tombereau L6 rouge-brun avec vigie de garde-frein et enfin d'un wagon couvert K3 rouge-brun, également avec vigie de garde-frein. Le trajet emprunté fut donc le suivant :
 
- St-Maurice – Lausanne – Berne – Thoune – Kandersteg (arrêt de service) – Brigue par l'ancienne Ligne BLS.
 
Ce train marchandises, hautement panaché, formé des wagons gris et bruns à deux essieux parmi les plus attachants de nos CFF, remorquait également en tête de ce convoi une voiture voyageurs verte à trois essieux et plates-formes ouvertes d'une élégance à couper le souffle ; un tel convoi est désigné officiellement par « GmP » ou Güterzug mit Personenbeförderung (jadis, chez nous en Suisse romande, ces trains recevaient parfois le sobriquet de « ramasse gonflées » (surtout ceux circulant tard la nuit ou tôt le matin) !
 
Les mouvements de la journée :
 
Pour le ferrovipathe photographe et/ou vidéaste, ce fut une folle journée, car le ballet successif des convois, de surcroît à plusieurs endroits différents, nécessitait une organisation préalable sans faille, bien que des surprises de dernière minute puissent toujours surgir. Mes prises de vues ont été réalisées à Frutigen, Brigue et St-Maurice.
 
A partir de Brigue, changement de programme : le train GmP est remorqué par la Be 4/6 jusqu'à St-Maurice, alors que le train express est maintenant tracté par l'Ae 4/7, également jusqu'à St-Maurice, puis repris dès cette gare en double traction par l'Ae 3/6 III 10264 + la Be 4/6 12320, alors que l'Ae 4/7 10976 et les wagons marchandises restent à St-Maurice ; cependant, à ce train de voyageurs est ajouté en queue la voiture à trois essieux C3. Ainsi nouvellement formé, le train s'en va en direction de Vevey et Chexbres, où la 10264 et la C3 sont retirées du convoi pour descendre à Lausanne, puis regagner finalement St-Maurice à 19.40 h., alors que l'express 1930 rejoint Berne, puis Olten, endroit où la composition est remisée à l'intérieur du dépôt propriété de SBB-Historic ; quant à la Be 4/6, elle circule finalement haut-le-pied en direction de son dépôt d'attache, soit Winterthour. Bref, une journée de dingue, qui m'a complètement éreinté, mais plongé dans un bonheur absolu !
 
Histoire :
 
Pour la petite histoire, cet événement revêtait une importance toute particulière, car les premières locomotives Be 4/6, soit les prototypes 12301 et 12302 et celles de la série 12303 à 12316 (alors que les 12317 à 12342 ont été directement livrées aux dépôts d'Erstfeld et de Bellinzone – ce dernier électrifié le 29 mai 1921 - à leur sortie de fabrique), ont effectué leurs premiers tours de roues entre Berne et Thoune, ainsi que sur le BLS, ceci entre l'été 1919 et même jusqu'à l'été 1921 pour certaines machines, alors que l'ouverture à l'exploitation électrique de la Ligne du Saint-Gothard a précisément eu lieu entre Erstfeld et Airolo en date du 18 octobre 1920 ; nonante-trois ans plus tard, une locomotive Be 4/6, se présentant dans son aspect d'origine, redescendait à nouveau à Brigue via le BLS ! Sur la Ligne du Saint-Gothard, la première mise sous tension eut lieu en juin 1920, dans le tunnel de faîte, entre Goeschenen et Airolo. Le 13 septembre, ce fut au tour de la rampe Nord, soit entre Erstfeld et Goeschenen. Le 16 septembre, la Presse de tout le pays fut conviée à cette nouveauté technologique, alors qu'un train spécial, remorqué en double traction par une Ce 6/8 II « Crocodile » et une Be 4/6, fut affrété à cette occasion pour le trajet Erstfeld – Airolo aller et retour. Cette période septembre-octobre 1920 fut donc intensément mise à profit pour faire circuler les nombreux trains d'essai, ainsi que pour la formation et la familiarisation de tout le personnel concerné par cette nouvelle forme d'exploitation, qui s'intitule « la traction électrique ».

Souvenirs :
 
Entre 1965 et 1967, les Be 4/6 de la série 12323 à 12333, attribuées au dépôt de Biel/Bienne (les dernières machines de ce type ont cessé leur service régulier sur la Ligne du Saint-Gothard en 1962, alors que 1964 fut l'ultime année gothardienne quotidienne pour les « Crocodiles »), ont travaillé au faisceau de triage de la gare de St-Triphon ; de 1967 à 1981, ce fut au tour des Ce 6/8 II transformées à reprendre ce service, soit les machines arborant les numéros 14267 et 14274 à 14283 (également attribuées au dépôt de Biel/Bienne), à y avoir oeuvré.
 
Ainsi donc, le passage d'une Be 4/6 en ces lieux chablaisiens m'a donc très profondément bouleversé car, jeune homme, je me rendais presque quotidiennement à St-Triphon ou à St-Maurice pour vivre, le plus intensément possible, cette saga ferroviaire, qui aura duré seize années, épopée maintenant disparue depuis près de trente-cinq ans, soit le 28 février 1981 pour demeurer précis (journée d'adieu à la Ce 6/8 II 14267). Lorsque ces machines avaient terminé leur journée « saint-triphonière », elles regagnaient St-Maurice, soit haut-le-pied, soit en tête d'un train de wagons-citernes remplis, et passaient donc la nuit dans la rotonde, avant de regagner leur lieu de travail, tôt le matin tout en tractant généralement une rame de wagons-citernes vides et parfois d'autres wagons marchandises. En outre, je tiens à mentionner une particularité, que je ne puis passer sous silence et qui demeurera gravée en ma mémoire jusqu'à mon dernier souffle : le roucoulement, unique en son genre, mais immensément nostalgique, du compresseur BBC « C 4 » dont étaient équipées les Be 4/6 et Ce 6/8 II, ainsi que le gémissement poignant de leurs ventilateurs pour le refroidissement des moteurs de traction. De ce fait, en entendant à nouveau à plusieurs reprises cette musique caractéristique sur la 12320 en cette journée CFF/BLS, j'en fus profondément bouleversé ; parfois, même quelques larmes perlèrent, parfois je fermai les yeux, littéralement tétanisé. C'est la raison pour laquelle, face à mon ressenti personnel, je l'avoue ici haut et fort, qu'il soit à voie normale, étroite ou métrique, à vapeur ou électrique, je ne puis que comprendre, soutenir et profondément respecter tout ferrovipathe affichant son émotion envers le genre de chemin de fer qu'il vénère !
 
En guide de conclusion, ce passage d'une Be 4/6 en Romandie, de surcroît sur la Ligne du Simplon, constitue une sorte de boucle qui se ferme définitivement en ce qui me concerne personnellement. Reviendra-t-elle un jour en ces lieux, avant que ne soit installé le nouveau système européen « ETCS Level 2 » (technologie totalement incompatible avec les anciens véhicules-moteurs) ; permettez-moi d'en fort douter.
 
Ah, ces véhicules ferroviaires du temps jadis, authentiques êtres vivants à part entière... que j'admire intensément, que j'écoute attentivement et, finalement, que je vénère totalement !
 
Si j'espère encore pouvoir vivre le plus longtemps possible, je dois admettre que si ma vie devait subitement prendre fin, je l'accepterais pleinement car, par la glorification quotidienne d'un chemin de fer helvético-européen à nul autre pareil, j'estime avoir accompli ma mission lors de mon passage terrestre !
 
Excusez-moi, je vous quitte, car un chemin de fer HO m'attend pour revivre éternellement ces bouleversants instants !
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La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (première partie)
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#Posted on Monday, 20 October 2014 at 11:24 AM

Edited on Saturday, 18 April 2015 at 8:41 PM

La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)

La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)
La folle journée BLS + CFF du 18 octobre 2014 (deuxième partie)
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#Posted on Monday, 20 October 2014 at 11:39 AM

Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"

De 1927 à 1935, 127 locomotives de ce type (série 10901 à 11027) furent mises en service et parcoururent l'ensemble des voies électrifiées des CFF. Alors que la partie mécanique provenait uniformément de la SLM à Winterthour, la partie électrique fut fournie pour 75 exemplaires par BBC à Baden, par MFO à Oerlikon pour les 30 machines équipées du frein électrique et le solde, soit 22 locomotives, par SAAS à Genève. Les Ae 4/7 (pesant 118 et 123 tonnes - en ce qui concerne les machines MFO équipées du frein électrique à récupération de la série 10973 à 11002 -, atteignant une vitesse maximale de 100 km/h et une puissance uni-horaire de 3'120 CV) furent tout spécialement conçues pour la traction des trains express lourds du trafic international sur les lignes du Simplon et du Saint-Gothard; grâce à leur légendaire robustesse, à la très grande qualité de leur roulement, ainsi qu'à leur fiabilité exceptionnelle, certaines d'entre-elles ont atteint l'âge de près de septante ans, terminant honorablement leur carrière sous forme d'unités multiples en tête de lourds trains de marchandises d'une extrémité à l'autre du pays.
 
L'aspect, à la fois « gaullien » et profondément harmonieux de ce type de machine, a très fortement marqué mon enfance et ma jeunesse car, dans les années 1950-1960, les Ae 4/7 remorquaient encore une grande partie des convois les plus importants de la Ligne du Simplon entre Vallorbe et Domodossola ; cependant, où elles apparaissaient vraiment dans toute leur noblesse, c'est dans la traction des trains express internationaux multicolores les plus prestigieux du pays, tels que les Paris – Milan ou vice-versa ou, mieux encore, en tête du « Saint-Graal » mondial en matière de chemin de fer, Sa Sainteté le « Simplon-Orient-Express » (Calais – Paris – Lausanne – Milan – Venise – Trieste – Beograd – Istanbul ou vice-versa), « Le Train des Rois » ou « Le Roi des Trains », très lourd convoi formé, entre autres, de voitures CIWL, telles que LX 16 (voitures-lits), voiture restaurant, fourgons, etc. ; bref, un train d'une élégance à couper le souffle, tarant 600 à 700 tonnes, voire plus, généralement remorqué une seule Ae 4/7 entre Vallorbe et Domodossola (233 km), pour autant que le convoi ne dépasse pas le tonnage prescrit mais, par contre, nécessairement en double traction pour vaincre la rampe de 25 o/oo entre Domodossola et Iselle et, au départ de Lausanne, pour franchir la "montée" suisse du Jura de 22 o/oo de Daillens à Vallorbe. Si l'on examine attentivement l'évolution du trafic voyageurs international, entre l'ouverture du Tunnel du Simplon en 1906, ainsi que de celui du Mont-d'Or en 1915, et aujourd'hui en notre 21ème siècle, force est de constater que, jusqu'à la fin des temps, il est tout simplement IMPOSSIBLE de surpasser l'allure raffinée, ainsi que les sensations de bien-être (ressenties, entre autres, en raison de leur légendaire aménagement intérieur, ainsi que de leur qualité incomparable de roulement lourd) que nous offraient ces trains européens du temps jadis. Bien évidemment, je ne puis passer sous silence l'orchestration électro-pneumatico-mécanique de ce chef-d'oeuvre de l'industrie suisse que constituait l'Ae 4/7. Le chant particulier et profondément attachant du compresseur à pistons KLL118 et le ronflement caractéristique des ventilateurs des moteurs de traction, le délicieux et enivrant claquement des contacteurs, ainsi que la bouleversante voix d'opéra que nous procuraient les couronnes dentées "Büchli" lorsque cette locomotive remorquait un train lourd, authentiques sonorités dignes de celles émanant d'un choeur d'hommes chantant le Nabucco de Verdi. En outre, si une double traction de locomotives "Crocodiles" symbolisera toujours, à la perfection, l'image d'une émouvante Suisse laborieuse et consciencieuse et que deux Be 4/6, accouplées et gravissant les rampes du Saint-Gothard, peuvent plonger le ferrovipathe dans une bouleversante mélancolie face à un monde disparu depuis fort longtemps, un couple de locomotives Ae 4/7, hurlant harmonieusement et majestueusement sa puissance en tête d'un lourd convoi international ou de marchandises, relève tout simplement de l'aristocratie ferroviaire helvético-européenne la plus pure,
 
A la même époque, entre Brigue et Domodossola, les Ae 4/7 assuraient également la grande majorité de la traction des trains de marchandises, car les Ce 6/8 II « Crocodiles » (construites entre 1920 et 1922 en premier lieu pour la Ligne du Saint-Gothard, mais également attribuées aux autres lignes par la suite), dépassaient rarement Brigue et n'étaient donc utilisées qu'à titre exceptionnel sur la rampe Sud du Simplon, ceci en raison de leur isolation électrique, qui n'avait pas été conçue pour affronter la très forte humidité du Tunnel du même nom (où une chaleur de 35 degrés y règne toute l'année), humidité par contre inconnue dans le Tunnel de faîte du Saint-Gothard (réalisé à double voie à une altitude de 1'100 mètres, en lieu et place de deux tunnels séparés à l'altitude de 650 mètres, comme c'est le cas au Simplon) ; à ce sujet, afin d'éviter des coups de feu destructeurs dans la partie électrique, un ordre de service (OS), datant de 1940, était affiché sur la paroi intérieure de chaque cabine de conduite des Ce 6/8 II attribuées au 1er Arrondissement, OS stipulant, avant de quitter les gares de Brigue ou d'Iselle, de préalablement ouvrir le couvercle d'accès aux porte-balais de l'un des deux moteurs de traction placés dans chaque avant-corps, ainsi que de fermer toutes les jalousies extérieures d'aération; ces dispositions étaient sensées permettre à la chaleur, produite par le travail des moteurs de traction, de diminuer le taux de l'humidité qui se serait infiltrée à l'intérieur des avant-corps en question.
 
Les années passant, à partir du début des années 1960, les Ae 4/7 (ainsi que les Re 4/4 I) ont successivement laissé leur place aux Ae 6/6, puis aux Re 4/4 II et enfin aux Re 6/6. Dès le milieu des années 1960, les Ae 4/7 « Sécheron » des séries 10939 à 10951 et 11009 à 11017, équipées des contacteurs électro-pneumatiques (branchés sur l'enroulement secondaire du transformateur) nécessaires à la graduation du courant-traction selon une technologie éprouvée de SAAS, furent munies de la commande multiple, leur permettant ainsi de circuler par paires en tête des trains de marchandises les plus lourds (1600 à 1700 tonnes à une vitesse moyenne de 60 à 80 km/h) d'une extrémité à l'autre de notre territoire (par exemple : Lausanne-Triage – Buchs SG via Biel/Bienne et retour soit, sur une durée de vingt-quatre heures, des prestations pouvant approcher les mille kilomètres; leur robustesse à nulle autre pareille, ainsi que le remplacement des paliers lisses des essieux par des roulements à rouleaux, permettaient amplement d'atteindre de tels résultats d'exploitation. Pendant une trentaine d'années en chiffres ronds, soit jusqu'en automne 1996 pour la dernière fois, ces Ae 4/7 s'acquittèrent fidèlement de leur lourde tâche, ceci après une durée moyenne de vie de plus de soixante ans pour certaines d'entre-elles !  Actuellement et fort heureusement, plusieurs Ae 4/7 ont été sauvées de la démolition; elles appartiennent désormais à SBB-Historic, ainsi qu'à diverses associations privées, telles que Swisstrain, Club Mikado, etc..
 
Malheureusement, au niveau de l'esthétique, sur certaines de ces vingt-deux machines ainsi transformées, un des deux pantographes fut supprimé, ce qui les a enlaidies, alors que furent appliquées, au bas de leur paroi latérale « borgne », en-dessous des volets d'accès aux divers appareils, une rangée de jalousies d'aération en aluminium non peint, qui ne s'harmonisait pas du tout avec le style de cette machine (à mon avis, l'aspect extérieur de ces machines n'aurait jamais dû subir un quelconque changement).
 
Possesseur d'un modèle HO Rivarossi de l'Ae 3/6 III 10264, j'ai pris la décision de m'en séparer, car ses dimensions exactes à l'échelle du 1/87ème ne s'accordaient pas avec les autres véhicules-moteurs du réseau (dimensions de la caisse au 1/80ème, voire au 1/76ème pour les « Crocodiles » Märklin CCS 800/3015); c'est la raison pour laquelle je me suis rendu à la Bourse de Berne du 8 novembre 2014 et l'ai échangée contre une magnifique Ae 4/7 HAG d'ancienne exécution des années 1980, en parfait état et portant son numéro d'origine 10901, ceci dans le but de former une double traction avec mon Ae 4/7 HAG renumérotée 10905 ; cependant, cette deuxième « 10900 » demeure dans son aspect d'origine, sauf en ce qui concerne les mains courantes, qui ont été repeintes en jaune. Par contre, les crochets d'attelage des Ae 4/7 HAG d'ancienne génération étant tous deux du type "mâle", j'ai procédé à  l'élimination de l'ergot vertical, ainsi qu'à la soudure d'une boucle récupérée sur un attelage MAERKLIN sur celui fixé sur le bissel de la 10901, ce qui permet donc de former la double traction désirée. Après le traditionnel contrôle technique (vérification de la paire des balais du moteur de traction, du fonctionnement de l'inverseur de marche, des connexions électriques et de l'état des six bandages adhérents, ainsi qu'à l'application d'un graissage complet), cette machine a pris son service dans la satisfaction la plus totale de son propriétaire-exploitant.
 
Ci-dessous quelques photographies de ces Ae 4/7, dans la réalité ou en tête de mon train marchandises de transit circulant sur mon réseau HO. Ah, encore un "petit" détail: mes deux Ae 4/7 HAG, entièrement métalliques, produisent également un doux chant d'engrenages, ce qui leur va à ravir, tout en me comblant de bonheur !
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Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
Inauguration de la traction électrique, par une Ae 4/7, entre Domodossola et Iselle, le 15 mai 1930
Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
Sortie du Tunnel du Simplon, à Iselle-di-Trasquera
Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
Double-traction d'un express international historique sur la Ligne du Saint-Gothard, au-dessus d'Erstfeld.
Avouons que nos actuels "Pendolinos", "TGV", "ICE", etc., font bien pâle figure !
Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
Une unité multiple d'Ae 4/7 en tête d'un lourd train de marchandises au départ de Villeneuve.
       Les bogies porteurs en tête et les bissels à l'intérieur optimalisent la qualité de guidage des machines,     tout en diminuant le risque de croisement des tampons intérieurs sur des courbes de faible rayon.
La prise multiple, placée entre les deux lanternes frontales inférieures, est bien visible
Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
Et maintenant, recréons ces ambiances au travers du modélisme !
Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"Enfin un couple d'Ae 4/7 vertes au "Chemin de Fer-Musée du Cabanon"
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#Posted on Monday, 10 November 2014 at 5:43 PM

Edited on Saturday, 18 April 2015 at 8:40 PM

Mise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaire

En date du 28 décembre 2014, grâce à la Bourse aux Jouets d'Aigle, j'ai pu acquérir un nouveau modèle de locomotive à vapeur MAERKLIN, du type TM 800/3004 ou BR 80 * (disposition des essieux « C » ou « 030 »). Comme il s'agit d'un ancien modèle réalisé sous une forme légèrement simplifiée par rapport à la réalité, donc à un prix modeste à l'époque de sa production, l'embiellage n'est constitué que des bielles motrices inclinées (reliant les pistons des deux cylindres extérieurs à l'essieu moteur central) et des bielles droites d'accouplement (liant les trois essieux moteurs) ; par contre, le mécanisme de distribution (contre-manivelles et bielles actionnées par les tiroirs selon le système Waelschaerts) n'est pas reproduit. Cette simplification de la distribution a également été appliquée au modèle CM 800/3000 (BR 89), dont les dimensions et le poids sont plus modestes (caisse en matière synthétique) que la TM 800. Malgré cette simplification technique, grâce à ses dimensions généreuses et très harmonieuses, ainsi qu'à son poids conséquent (caisse en métal injecté), la TM 800 constituera toujours un très beau modèle aux performances honorables ; en outre, soixante ans plus tard, son fonctionnement demeure parfait. Mon modèle a été construit entre 1953 et 1958 (présence de deux bandages adhérents sur l'essieu moteur arrière). Toujours au sujet du mécanisme, il ne faut toutefois pas omettre de souligner que, dans la réalité, certaines locomotives à vapeur, au niveau de la mécanique d'entraînement, présentaient les mêmes particularités que la TM 800, à savoir leurs bielles motrices et d'accouplement, ainsi que leurs deux cylindres extérieurs d'extrémité, le mécanisme de la distribution des tiroirs par contre-manivelle, ainsi que la coulisse de changement de marche étant, par contre, placés sous la chaudière, à l'intérieur du châssis, donc non visibles de l'extérieur. * Par contre, nous ne devons pas omettre de préciser que, contrairement à ce qu'affirme MAERKLIN, les bielles motrices inclinées entraînent exclusivement l'essieu moteur arrière, alors que, sur la TM 800, c'est sur l'essieur moteur central que sont raccordées les bielles motrices, comme c'est le cas sur les BR 24, et 64; c'est pour cette raison, qu'à mon avis strictement personnel, la TM 800, de par ses dimensions générales et ses "grandes" roues, se rapproche finalement beaucoup plus de la BR 64 que de la BR 80.
 
Alors que, dans la réalité, les BR 80 étaient munies de roues de faible diamètre, semblables à celles équipant les BR 81 et 89, la TM 800 comporte des roues plus grandes, correspondant au diamètre des roues équipant, entre autres, les locomotives allemandes des séries BR 24, 64 et 86 ; ces trois types de machines pouvaient atteindre une vitesse relativement élevée, supérieure à 60 km/h. En ce sens, je le souligne à nouveau, on peut donc admettre que la TM 800 constitue une sorte de BR 64 sans les essieux porteurs placés à chaque extrémité. De ce fait, la TM 800, en plus d'une machine de man½uvre, peut également être considérée comme une locomotive destinée à la traction de trains omnibus et de marchandises légers ou de moyen tonnage sur les lignes à profil facile. D'une manière identique à (entre autres) la locomotive électrique RSM 800, la TM 800 ne comporte que deux lanternes fonctionnelles à l'avant, celle de l'arrière n'étant que reproduites d'une façon factice, donc non fonctionnelles; cela implique donc que ces machines, qui ne sont équipées de lanternes ou de feux fonctionnels que dans le sens "avant" pour les locomotives à vapeur ou un seul sens pour les véhicules-moteurs électriques, doivent toujours tracter des convois en ligne, éclairage frontal à l'avant; la marche avec lanternes factices en avant (donc lanternes/feux allumés face au véhicule remorqué leur faisant suite) n'est applicable que lors de mouvements de manoeuvre. Au début des années 1950, plusieurs véhicules-moteurs n'étaient encore équipés de lanternes/de feux fonctionnels que dans un seul sens (entre autres CM 800/3000 - BR 89 -, RES 800 - Re 4/4 CFF -, SE 800 - BR 44 -, SEW 800 - BB 10001 SNCF -, SEW H 800 - BB 1001 NS -, etc., etc.).
 
Au niveau suisse par exemple, la Compagnie du Saint-Gothard (Gotthardbahn ou GB) disposait de douze locomotives Ec 3/3, construites entre 1897 et 1901 (No 301 à 312, renumérotées 6401 à 6412 dès 1909 par les Chemins de Fer Fédéraux), pouvant atteindre la vitesse maximale de 60 km/h, alors que les caractéristiques techniques générales de ces machines s'avéraient très ressemblantes à celles de la TM 800 ; ces « 300 » de la GB (puis « 6400 » des CFF) assuraient le service des man½uvres dans les gares de la ligne alors, qu'avant l'électrification du début des années 1920, elles ont parfois remorqué des convois en ligne sur les sections de plaine (Lucerne – Erstfeld, Biasca – Bellinzone – Locarno et Luino). La dernière locomotive de ce type (la 6402 de 1897) était encore en activité pour le service des man½uvres dans la zone des Ateliers Principaux de Bienne, ceci jusqu'en 1963, donc ayant atteint l'âge respectable de 66 ans. Bien évidemment, ce type de machine à simple expansion, à la fois très robuste, hautement fiable et dont la desservance s'avérait fort aisée, se retrouvait sur tous les réseaux européens.
 
Voici donc, ci-dessous, quelques prises de vues de ma TM 800.
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Mise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaireMise en service d'une nouvelle pensionnaire au « Chemin de Fer-Musée du Cabanon », ce merveilleux et authentique « EMS » du modélisme ferroviaire
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#Posted on Monday, 29 December 2014 at 5:04 PM

Edited on Saturday, 18 April 2015 at 8:38 PM

Oui, je le déclare sans ambage, il s'agit bien d'un "EMS" ferroviaire

Dans le titre du chapitre précédent, je compare mon "Chemin de Fer-Musée Modèle du Cabanon" en authentique "EMS" ferroviaire car, en contemplant mon réseau, je ressens la même impression, que si je me trouvais dans un Etablissement Médico-Social pour personnes âgées.
 
Mes locomotives, automotrices, et voitures voyageurs constituent de braves petites vieilles toujours vaillantes, alors que mes wagons de marchandises sont semblables à de merveilleux petits vieux (alors que certains véhicules ont dépassé les soixante ans d'existence, la moyenne d'âge du matériel roulant, dans son ensemble, se situe aux alentours de cinquante ans en chiffres ronds ; bref, tout ce petit monde, au vécu à nul autre pareil, procure ainsi joies et bonheur aux ferrovipathes, en s'offrant à leur contemplation et à leur écoute, tout en dispensant leur enivrant parfum de métal, d'huile et d'ozone (principalement en ce qui concerne la majorité des locomotives MAERKLIN), amoureux du Rail conquis par ce charme humaniste du temps jadis (les nombreuses photographies de ce Blog parlent d'elles-mêmes et s'avèrent donc bien plus explicites que les textes les plus circonstanciés... mais tout de même parfois nécessaires) !
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#Posted on Thursday, 01 January 2015 at 3:25 PM

Edited on Tuesday, 06 January 2015 at 4:03 PM

Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées

Comme vous l'aurez tous appris par les divers médias, les Raffineries "Tamoil" du Sud-Ouest, sises sur le territoire de la Commune de Collombey VS, sont menacées de disparition pure et simple, entre les mois de mars au plus tôt et de septembre 2015 au plus tard, si aucun repreneur ne se manifeste.
 
Pour nous, les ferrovipathes, qui avons bénéficié du privilège d'avoir vécu les grandes heures de la gare de triage de St-Triphon, dans laquelle ont défilé la panoplie quasi  complète des différents types de locomotives suisses et de wagons marchandises européens (tout particulièrement en ce qui concerne les wagons-citernes), cette horrible nouvelle signifie que tout un pan de l'histoire ferroviaire romande (remontant à 1963) est donc menacé d'extinction.  En ce qui me concerne personnellement, la gare CFF de St-Triphon joua un rôle exceptionnel dans ma "formation" de dévot ferroviaire, et ceci depuis ma plus lointaine enfance, que ce soit au niveau des nombreux et bienveillants cheminots de l'époque, du matériel roulant, de l'infrastructure, de la desservance des branchements et des signaux mécaniques puis lumineux, ainsi que de l'exploitation en général.
 
En date du 16 août 1984, j'ai publié, à compte d'auteur, le modeste ouvrage intitulé "Elle habita parmi nous", ouvrage dédié à l'histoire de la gare de triage de St-Triphon, ainsi, qu'entre autres, à celle des célèbres locomotives du type "Crocodile", qui ont oeuvré au sein de cette gare jusqu'à fin février 1981, date marquant le début de la clôture de cette grande époque du Rail en ces lieux (1996, dernière année où les locomotives Ae 4/7 quittèrent la scène quotidienne du Rail helvétique, s'avère être la phase ultime de cette épopée); ce livre, tiré à cinq cents exemplaires en chiffres ronds, constitue la seule et unique publication jusqu'à ce jour (donc fort rare) et qui relate cette saga ferroviaire romande particulière. Que ceux qui possèdent cet ouvrage le conservent donc pieusement, car ce livre ne sera jamais réédité. Actuellement, cette gare, vaincue par la modernité déshumanisée contemporaine, a perdu toute sa magie; elle n'est devenue plus que l'ombre d'elle-même !
 
Cependant, pour ceux qui ne connaissent pas cette publication, ou qui ne l'ont jamais eue entre leurs mains, je viens à leur secours et me fais donc le plaisir de présenter ci-dessous quelques photographies de cette époque bénie. En outre, si vous désirez revivre intensément l'authentique "Ambiance St-Triphon" sous la forme du modélisme, je vous recommande de visionner la page 8 du présent Blog, car vous y découvrirez, entre autres sous la forme de vidéos, la reconstitution d'un lourd convoi de wagons-citernes, remorqué par une locomotive "Crocodile" Ce 6/8 III MAERKLIN du type CCS 800/3015, ainsi qu'un deuxième train plus court, tracté par une Ae 4/7 HAG d'ancienne exécution. Par contre, à ma connaissance, il n'existe aucun film sonore, aucune vidéo, destinés au public et présentant une ancienne locomotive électrique manoeuvrant dans la gare de triage de St-Triphon; c'est la raison pour laquelle, la dernière prise de vue de cet article s'avère être une vidéo personnelle, présentant un train de wagons-citernes HO à deux essieux, wagons arborant les différents logos des marques de carburant qui ont transité à St-Triphon, convoi bien évidemment remorqué par une locomotive "Crocodile" MAERKLIN d'ancien type.
 
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
 
Devant le Dépôt de Lausanne, durant les années 1970
 
  
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
 
Arrivée de Lausanne d'un train bloc de wagons-citernes vides; à l'arrière-plan, à gauche de la "Crocodile", un fameux wagon d'accompagnement "Spoutnik" de la première série, notamment reproduit en HO par Swisstoys
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
Ambiance désormais totalement disparue à la Gare de Triage de St-Triphon;
de gauche à droite: Ce 6/8 II 14267 et unité multiple d'Ae 4/7
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
Gros plan sur la Ce 6/8 II 14267, ici sur la voie du "tiroir", nécessaire au triage des wagons
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
En gare de St-Triphon, un train de wagons-citernes vides, prêt à être refoulé en direction du faisceau
de la gare de triage, pour être ensuite tracté par deux locotracteurs Diesel "Ruston"
à destination des Raffineries où sera effectué le remplissage des wagons en question
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
En gare de Bex, la Ce 6/8 II 14267 s'apprête à emmener son train de marchandises de détail
à destination de St-Maurice
Les Raffineries du Sud-Ouest (Collombey) sont menacées
Voici la page de couverture de l'ouvrage cité en début d'article

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Eh oui, la Grande Epoque de St-Triphon CFF, c'était tout simplement cela !
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#Posted on Thursday, 15 January 2015 at 1:39 PM

Edited on Saturday, 24 January 2015 at 6:08 PM

AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)

Entre le tout début des années 1950 et aujourd'hui, en 2015, le Chemin de Fer Aigle – Ollon – Monthey – Champéry a toujours constitué le train qui a le plus partagé ma vie quotidiennne, que ce soit en l'admirant, depuis mon domicile, traverser la plaine entre Villy et St-Triphon-Gare ou vice-versa, ou en l'utilisant encore plusieurs fois par semaine.
 
Lorsque j'étais enfant, accompagné de ma maman ou de ma tante Suzanne (emplettes à Ollon, à Aigle ou à Monthey), puis lors de toute ma scolarité à Ollon, mes quatre ans d'apprentissage de compositeur typographe à Aigle, mes cours professionnels hebdomadaires à Lausanne, mon passage à l'Ecole Blanc à Montreux pendant six mois (école de dactylographie et de branches commerciales), ma vie active d'employé d'administration auprès du MOB-MVR à Montreux durant quarante-quatre ans et huit mois et finalement maintenant que je suis devenu un retraité heureux, bien évidemment toujours enthousiasmé comme au premier jour par la vie ferroviaire européenne, que ce soit au niveau de la réalité ou du modélisme, l'AOMC a toujours été mon transporteur privilégié. Jamais je n'oublierai tous les cheminots de cette ligne que j'ai connus et ceux que je côtoie encore présentement, agents avec lesquels j'ai passé et je passe encore de merveilleux instants de franche camaraderie.
 
Entre la fin des années 1960 et aujourd'hui, l'AOMC a évolué à un tel point, qu'actuellement et par rapport au temps jadis, il se présente sous un aspect complètement différent de celui d'autrefois ; vers 2016-2017, ce chemin de fer subira un nouveau profond changement et abandonnera ainsi les ultimes stigmates de son grand passé (entre autres, tension passant de 900 V à 1'500 V - comme l'ASD -, remplacement de la crémaillère « Strub » par celle du système « Abt » entre Monthey et Champéry, ainsi que renouvellement complet du matériel roulant par le truchement de rames réversibles de la dernière génération). Ajoutons encore, que seules les merveilleuses anciennes automotrices "11-14" (devenues 511-514) de 1954, majoritairement encore en vie actuellement, constituent à ce jour les uniques véhicules-moteurs ayant connu la totalité de l'ancien matériel roulant AOM + MCM (arborant les couleurs vertes pour les petites CFZe 2/4 1 à 3, verte et crème pour la CFZeh 4/4 6 ex-MCM, gris bleuté et crème pour les CFZeh 4/4 1 à 3 ex MCM, ainsi que finalement rouge-foncé et crème pour la BFe 2/4 102 - ex No 2 AOM - et BFe 4/4 106 - ex CFZe 4/4 No 11 de l'AOM -); quant aux voitures voyageurs à deux essieux, elles arboraient, en 1954, la couleur verte pour les ex AOM et gris bleuté et beige pour les ex MCM (repeintes en rouge-foncé et gris par la suite), alors que les wagons de marchandises étaient uniformément gris sur les deux Compagnies, mais certains (wagons couverts K) ont été repeints en rouge-brun après coup.
 
N'omettons cependant pas de relever que l'AOMC (ainsi que l'ASD et le Nst-CM) ont failli disparaître durant les années 1980, injustement condamnés par des politiciens et autres décideurs et « responsables » hautement irresponsables ; mais c'était sans compter sur la colossale détermination de la part des chablaisiens et romands, animés par le bon sens le plus extrême, pragmatisme nettement supérieur aux diverses théories économico-financières universelles. C'est cette mobilisation tous azimuts qui a donc sauvé ces lignes, devenues ainsi urbi et orbi ad aeternam vitam irremplaçables.
 
Afin de rendre un honneur totalement justifié à ce chemin de fer chablaisien à voie métrique, je me fais donc le très grand plaisir de présenter quelques prises de vues, de mon cru ou captées sur Internet, de l'AOMC qui a tant marqué ma jeunesse, un AOMC que les moins de quarante ans n'auront que très peu, voire même pas du tout connu !  Quant aux cinq dernières photographies de la quatrième partie de ce chapitre, elles constituent les meilleurs instants, que j'ai vécus lors des Festivités du Jubilé du Centième Anniversaire de l'AOMC, qui eurent lieu entre le printemps et l'avant-automne de l'An 2008.
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AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (première partie)
 
 
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#Posted on Saturday, 24 January 2015 at 7:03 PM

Edited on Thursday, 20 October 2016 at 5:50 PM

AOMC – Mon Train Quotidien (deuxième partie)

AOMC – Mon Train Quotidien (deuxième partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (deuxième partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (deuxième partie)
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#Posted on Saturday, 24 January 2015 at 7:16 PM

Edited on Thursday, 20 October 2016 at 5:52 PM

AOMC – Mon Train Quotidien (troisième partie)

AOMC – Mon Train Quotidien (troisième partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (troisième partie)
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#Posted on Saturday, 24 January 2015 at 7:21 PM

Edited on Thursday, 20 October 2016 at 5:55 PM

AOMC – Mon Train Quotidien (quatrième partie)

AOMC – Mon Train Quotidien (quatrième partie)
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AOMC – Mon Train Quotidien (quatrième partie)
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#Posted on Saturday, 24 January 2015 at 7:26 PM

Edited on Thursday, 20 October 2016 at 5:56 PM

Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)

Entre 1963 et 1964, pour l'Exposition Nationale Suisse de Lausanne de 1964, les CFF mirent en service les toutes nouvelles locomotives-prototypes Re 4/4 II de la série 11201 à 11206, renumérotées entre 1965 et 1968 11101 à 11106, alors que les machines de série débutaient en 1967 à partir du numéro 11107; de ce fait, des Re 4/4 II en unités multiples de deux machines, dont l'une dans son aspect d'origine de prototype et l'autre dans celui de série, ont donc circulé sous cette forme durant quelques mois. C'est également à cette époque et suite à cette nouveauté en matière de traction, que les Re 4/4 de la série 401 à 450, construites entre 1946 et 1951 et renumérotées 10001 à 10050 dès le tout début des années 1960, ont naturellement reçu la nouvelle désignation Re 4/4 I.
 
De 1966 à 1968, la firme suisse HAG réalisa le modèle en HO de la Re 4/4 II prototype mais, par erreur, la numérotation choisie fut 11207 (11201 aurait été bien plus judicieux) ; ce modèle fut construit durant deux ans seulement et remplacé par un nouveau modèle, numéroté 11107, datant de 1968 et arborant « l'ourlet » gris-foncé de bas de caisse, décrit dans le troisième alinéa de cet article. Le premier modèle HAG de ce type de locomotive revêt donc une importance historique particulière et s'avère donc logiquement très prisé de la part des collectionneurs avertis. De surcroît, à ma connaissance, HAG aura été, aujourd'hui encore, l'unique producteur industriel du modèle à l'échelle HO de la locomotive CFF Re 4/4 II prototype dans son aspect d'origine des années 1963-1964.
 
La première série des Re 4/4 II (11107 à 11155), construite à partir de 1967, se distingue des machines suivantes (277 exemplaires au total livrés jusqu'en 1985) par la présence d'un seul pantographe classique en forme de losange au lieu de deux pantographes unijambistes, d'une longueur hors tampons légèrement plus faible (14,80 m. au lieu de 15,41 m.), ainsi que de la présence de parois frontales à deux pans (selon l'usage déjà appliqué aux locomotives précédentes Ae 6/6) moins inclinées, donc plus verticales ; par la suite, certaines Re 4/4 II (11103, 11106, 11107, 11108 et 11109) de la première série furent également munie d'un pantographe unijambiste à titre d'essai pour les séries suivantes, ceci dès la 11156, premier numéro à être muni, dès sa sortie d'usine, de deux pantographes unijambistes; en outre, toujours à partir de ce numéro et ceci pour toutes les autres Re 4/4 II, ainsi que les Re 4/4 III de la série 11351 à 11370, la longueur hors tampons fut fixée à 15,41 m.
 
A l'origine, la caisse des six locomotives-prototypes 11201 – 11206 était encore peinte, dans sa totalité, en magnifique vert sapin brillant, alors que la toiture se présentait dans un splendide gris-argent. A partir de 1967, ces locomotives reçurent un vernis vert mi-mat, ainsi qu'une bande gris-foncé de bas de caisse, séparée de la robe verte par un filet blanc, attributs qui améliorèrent sensiblement l'esthétique générale ; par contre, le remplacement de la peinture gris-argent de la toiture par une sorte de teinte, que je désigne par « gris-brun-clair », me paraît avoir été une décision qui a quelque peu affaibli la beauté de ce type de machine.
 
Lorsque HAG cessa la production de la Re 4/4 II 11207, il la remplaça par la 11107 (modification du moule de la caisse) dans son aspect de 1967, mais par contre toujours munie du pantographe traditionnel ; cependant,  le ferrovipathe, désirant actualiser son modèle, peut effectuer le remplacement du pantographe losange par un unijambiste puique, dans la réalité, la 11107 a ultérieurement été munie de ce type de pantographe.
 
En 1965, le BLS mit en service les merveilleuses Ae 4/4 II 261 à 265 à la traditionnelle robe brune, redésignées et renumérotées Re 4/4 161 et suivantes dès 1969 (série 161 à 195 livrées jusqu'en 1983). HAG reproduisit également ce modèle à la fin des années 1960, qui portait le numéro 261 ; quelques années plus tard, d'une manière identique à celle de la réalité, ce modèle reçut également le numéro 161. Dans ce cas également, à ma connaissance, HAG aura été, aujourd'hui encore, l'unique producteur industriel du modèle à l'échelle HO de la Re 4/4 BLS No 261 dans son aspect d'origine de 1965.
 
Toujours d'une manière identique à celle de la réalité, ces trois modèles de locomotives CFF/BLS furent une totale réussite, tant au point de vue de leur esthétique que de celui de leur qualité de fonctionnement, alliée à un effort de traction phénoménal (poids élevé en raison de leur construction entièrement métallique, moteur de traction universel du type "66", produit entre 1966 et 1987, avec stator à deux bobines superposées (chacune pour un sens de marche) hyper fiable de très haute puissance et de fort grande durée de vie - plusieurs dizaines d'années -, ainsi qu'application de bandages adhérents sur les quatre roues du bogie moteur. Il faut toutefois relever que ces trois machines sont encore munies des bogies avec flasques reproduisant la suspension centrale d'origine (en réalité, application de « silent-blocs » en caoutchouc) ; par la suite, encore au niveau de la réalité, cette suspension, qui ne rencontra pas les objectifs fixés, fut remplacée par des ressorts hélicoïdaux à section circulaire de grande dimension, nettement plus efficaces et qui contribuèrent ainsi à considérablement augmenter le niveau de la qualité du roulement. Toujours au niveau de ce fameux moteur de traction du type "66" (muni d'un rotor à trois bobines et du collecteur plat en forme de disque, rotor tournant dans des paliers lisses en bronze), celui-ci a équipé ou équipe, entre autres, également la dernière série des locomotives Ae 4/7 d'ancienne génération (construite jusqu'en 1981), les Re 4/4 I (les deux versions) et les Re 6/6 articulées des CFF, ainsi que les machines BLS Ae 4/4 I et Ae 8/8. Quant à l'inverseur de marche, il s'agit également du modèle électromagnétique à surtension, avec bobine inductive et cylindre vertical à cames, dont la fonction est d'entraîner et de disposer correctement les lames de contact mobiles, un appareil dont les preuves ne sont plus à démontrer; de surcroît, lorsque cet inverseur est activé, il produit simultanément un claquement sec et un bourdonnement caractéristique, gages de sérieux, de confiance, de bien-être et de quant-à-soi ressentis face à cette fiabilité technique unique en son genre. Suite à mes expériences personnelles au niveau de la gestion des véhicules-moteurs de mon chemin de fer modèle, je ne puis qu'affirmer la suprématie incontestable des locomotives HAG de l'époque 1960 - 1990 (donc fabriquées exclusivement à Mörschwil SG), sur lesquelles est appliquée la technologie électromécanique traditionnelle encore en vigueur il y a quelques années, technologie irremplaçable pour une exploitation intensive dans la traction de trains longs et lourds. En un mot comme en cent, la production HAG des années 1960 à 1990 environ représente, à la perfection, la renommée, voire la suprématie mondiale et éternelle de l'industrie suisse électrotechnique traditionnelle, fiable et de durée de vie incomparable. De même, les anciennes locomotives et automotrices MAERKLIN, BUCO, SWISSTOYS, SPENGLER, W & H London, etc.,, construites entre la fin des années 1940 et les années 1970-1980, offrent des qualités pratiquement identiques à celles des machines HAG mais, en raison de leur âge et de leur rareté, doivent par contre être gérées avec la plus grande parcimonie possible, car certaines de celles-ci approchent les septante ans d'existence !
 
 
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
 
Une prise de vue très rare de 1967. Unité multiple de Re 4/4 II avec, de gauche à droite, la 11103 (ex 11203),
encore avec sa caisse d'origine, et la 11107, munie du filet blanc séparateur et de son "ourlet" gris-foncé
de bas de caisse; les suspensions centrales d'origine des bogies sont également bien visibles
 
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
Deux vues en couleurs des Re 4/4 II prototypes dans leur aspect d'origine de 1963-1964
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
L'Ae 4/4 II 261 fraîchement sortie d'usine en 1965
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
L'Ae 4/4 II No 265 en service régulier
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
Les locomotives CFF HAG HO Re 4/4 II 11207 et 11107, ainsi que BLS Ae 4/4 II 261, redésignée par Re 4/4 161 - Première partie (la réalité)
Cette prise de vue, qui correspond à la période CFF de 1967 à 1968,
peut aisément se comparer à la première photographie en noir-blanc de ce chapitre
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#Posted on Wednesday, 28 January 2015 at 4:40 PM

Edited on Tuesday, 03 February 2015 at 9:50 AM

... et deuxième partie - le modélisme

... et deuxième partie - le modélisme
La Re 4/4 II HAG d'origine en tête d'un express international
... et deuxième partie - le modélisme
Pure ambiance CFF du style "fin des années 1960"
... et deuxième partie - le modélisme
La splendide Ae 4/4 II 261 du BLS, également en tête d'un express international;
cette locomotive affirme la fin de la "belle traction" sur la Ligne du Lötschberg.
Les véhicules-moteurs, qui ont suivi, ne présentent plus du tout le même intérêt.
... et deuxième partie - le modélisme
De tous temps, les locomotives BLS ont oeuvré de concert avec les machines CFF,
que ce soit dans le Mittelland, sur la Ligne du Lötschberg ou encore sur celle du Saint-Gothard;
cette prise de revue nous transporte cinquante ans en arrière, soit en 1965
... et deuxième partie - le modélisme
Terminons ce chapitre par ces deux emblématiques prises de vues
... et deuxième partie - le modélisme
... et deuxième partie - le modélisme
Double traction typique de la Ligne du Saint-Gothard durant les années 1960-1970
(locomotive titulaire Re 4/4 II 11107, locomotive de renfort en tête Ae 6/6 "Soleure"
... et deuxième partie - le modélisme
Unité multiple typique de la Ligne du Saint-Gothard ou du Simplon durant les années 1970-1980
(locomotive titulaire Re 4/4 II 11107, locomotive de renfort en tête Re 6/6 11602 "Morges").
Cette unité multiple est également désignée par "Re 10/10" en jargon cheminot.
Les locomotives Re 4/4 II, Re 4/4 III et Re 6/6 constituent la fin de la "Belle traction" sur les CFF;
les véhicules-moteurs, qui ont suivi, ne présentent plus du tout le même intérêt.
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#Posted on Thursday, 29 January 2015 at 7:16 PM

Edited on Sunday, 01 February 2015 at 11:30 AM

Le langage naturel des locomotives modèles

Voici un sujet qui, aujourd'hui au début du 21ème siècle, paraît quelque peu démodé car, de par la « magie » de la technologie des décodeurs et autres composants (« gadgets ») électroniques, il est désormais possible de reproduire plus ou moins exactement la majeure partie des bruitages émis par le chemin de fer réel, ceci toutes disciplines confondues, que ce soit au niveau de l'exploitation ou de celui de la circulation des trains ou encore de ce que peut nous offrir une locomotive en activité (en traction à vapeur : coups de sifflet, coups d'échappement, pompe à air, chuintement de la vapeur ou de l'air comprimé des freins, bruits de pelle du chauffeur chargeant le charbon dans le foyer, etc. ; en traction électrique : coups de sifflet, activation du compresseur, des ventilateurs, des inverseurs de marche, des contacteurs de graduation des moteurs de traction, des bruits électromécaniques typiques provenant du roulement de la locomotive elle-même, etc., et, finalement, en traction diesel : avertissement sonore à un ou deux tons, ronronnement caractéristique du ou des moteurs principaux à combustion, etc.. Il est évident que, pour les jeunes ferrovipathes qui n'ont pas connu les ambiances auditives quotidiennes du chemin de fer traditionnel d'il y a encore quelques années, ces bruitages artificiels constituent (mis à part l'activation de matériel roulant ou d'installations ferroviaires historiques tels, qu'entre autres les cloches de gare, les postes d'aiguillages équipés des systèmes « Bruchsal » ou « Judel », etc.) l'unique référence culturelle quotidienne, sur laquelle ils peuvent s'appuyer, s'ils désirent réentendre plus ou moins fidèlement le langage d'une époque ferroviaire disparue et se replonger ainsi dans un monde des plus merveilleux.
 
Par contre, en ce qui me concerne personnellement, je préfère nettement « auditionner ce que le modèle a réellement dans le ventre » (qu'il reproduise un véhicule-moteur à vapeur, électrique ou encore Diesel) et ce qu'il peut nous communiquer au travers de son authentique langage personnel, musique technique ayant bercé l'oreille des ferrovipathes et autres collectionneurs tout au long des années, voire des décennies écoulées. Ainsi, le chant électromécanique de la « Crocodile » MAERKLIN CCS 800/3015 m'apparaît comme le plus bouleversant qui puisse exister (en tout cas à l'échelle HO) ; il constitue, à lui-seul, une sorte de « Voix du Rail ». A ma connaissance, aucun autre véhicule-moteur ferroviaire modèle à transmission électromécanique n'est en mesure de surpasser le bruit de ce type de machine ; de ce fait, par sa théâtralité tous azimuts, cette machine concrétise tout ce que peut rêver le ferrovipathe nostalgique le plus exigeant en matière de restitution, que dis-je, de résurrection d'une vision paradisiaque à nulle autre pareille, notamment celle des lourds trains de marchandises européens de transit, franchissant les rampes et pentes Nord et Sud des Massifs du Saint-Gothard et du Monte-Ceneri !
 
Cependant, ce chant peut parfois s'avérer très légèrement différent suivant les CCS 800/3015 activées, ceci notamment en raison du degré d'utilisation de la machine (transmission neuve, utilisée mais encore en parfait état ou, finalement, plus ou moins fortement usée. Ainsi, je possède trois exemplaires de ce type de machine, à savoir :
 
- Une 3015 vert-sapin (ancienne couleur verte des CFF, en usage jusque vers le milieu des années 1960)  âgée de plus de cinquante ans, encore entièrement équipée de la technologie de la CCS 800 (inverseur de marche à trois positions, roues plus épaisses et boudins plus importants, machine en état de marche ayant beaucoup roulé, mais toutefois par précaution retirée du roulement régulier) ; le bruit de ce modèle en ordre de marche affirme bien son intense utilisation passée
 
- Une 3015 authentique, de couleur vert-sapin, également âgée de plus de cinquante ans, hyper bien « rôdée » et dans un état des plus merveilleux ; son chant électromécanique constitue une pure splendeur harmonieuse pour l'oreille ; c'est tout simplement « La Crocodile » MAERKLIN dans toute son authenticité
 
- Une 3015 brune neuve, datant de 1996 (issue de la série spéciale de 1996 - année du Jubilé des 70 ans de la série des Ce 6/8 III des CFF, qui furent construites en 1926 des numéros 14301 à 14309 et en 1927 de 14310 à 14318 -) mais mise en service sur mon réseau pour la première fois le 23 novembre 2013.
 
D'autres véhicules-moteurs ont également marqué le souvenir des amis du Rail, tels que, par exemple, la fameuse « Flèche Rouge » HAG, ceci en raison de son entraînement à cardans, produisant de ce fait son chant très particulier et donc aisément reconnaissable.
 
 Le langage naturel des locomotives modèles
La 3015, encore munie de la technologie de la CCS 800
(l'épaisseur, ainsi que la dimension des boudins des roues est aisément reconnaissable)
Le langage naturel des locomotives modèles
Encore une vue de cette CCS 800/3015, prise cette fois sur mon ancien réseau
Le langage naturel des locomotives modèles
La 3015 ordinaire (par rapport à l'image précédente, la finesse des roues est bien visible)
Le langage naturel des locomotives modèles
La magnifique "Crocodile" du Jubilé de 1996, ici dans son élégante couleur brune d'origine de 1926
Le langage naturel des locomotives modèles
... et finalement l'emblématique "Flèche Rouge" de HAG, une pure merveille !
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#Posted on Thursday, 12 February 2015 at 11:47 AM

Edited on Friday, 06 March 2015 at 1:38 PM

Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF

Depuis plus de cinquante ans, la célèbre et splendide locomotive électrique suisse Be 4/6 des CFF, dite « du Gothard » et communément désignée « machine B » par le personnel de cette ligne, a été reproduite à l'échelle HO, successivement par au moins les trois marques suivantes, soit : Tenshodo (Japon), Fulgurex (marque suisse mais produits fabriqués en Extrême-Orient) et Roco (Autriche).
 
Par contre, à ma connaissance, seules deux marques exclusivement suisses ont fabriqué ce type de machine en HO, soit : SWISSTOYS (Roméo Pianezzi à Effretikon et LOKI-SPENGLER à Wohlen). Sur une période de plus de vingt ans, ces deux modèles présentaient les mêmes caractéristiques de base, que ce soit la conception de la caisse ou l'application de la technologie électromécanique traditionnelle. Lorsque la production SWISSTOYS cessa, ce fut tout naturellement LOKI-SPENGLER qui poursuivit la fabrication de ce type de modèle, en y apportant quelques petites modifications (lanternes plus fines, bielles un peu plus massives et fraisées, couvercles de résistances d'extrémité sur le toit nettement plus réalistes, etc.). D'emblée, la caisse de ces deux modèles fut peinte en vert et en brun. Au niveau de la partie électrique, ces locomotives étaient livrables à choix en système deux ou trois rails, en courant alternatif ou continu.
 
La caisse était en laiton épais et se présentait dans un style romantico-nostalgique en totale harmonie avec les anciennes locomotives MAERKLIN, HAG ou d'autres marques construites selon ces normes ; par contre ces machines ne correspondent plus aux standards actuels du modélisme ; cependant, au niveau du romantisme humaniste, ces anciens modèles purement helvétiques de la Be 4/6 demeureront irempla-çables. La partie électromécanique, soit les deux châssis-moteurs entièrement équipés (moteurs de traction, engrenages réducteurs et inverseur de marche à surtension pour les modèles alimentés par courant alternatif) proviennent du modèle MAERKLIN de la locomotive suédoise du type Da (numéros de catalogue GS 800/3018 et 3019, ainsi que 3030), dont un essieu moteur a été supprimé, ce qui a ainsi permis de réaliser un châssis-moteur « 1-B », soit dans l'ordre : un essieu porteur, le premier essieu moteur, le faux essieu et finalement le deuxième essieu moteur, les deux essieux moteurs et le faux essieu étant reliés par une simple bielle droite, comme cela se présente dans la réalité. Deux locomotives Da ont donc été nécessaires pour réaliser une Be 4/6 ; les deux châssis moteurs étaient montés « dos à dos » ou selon la disposition « 1-B + B-1 ». Equipées de deux châssis-moteurs articulés, dont chacun était entraîné par un moteur de traction, ainsi que d'une caisse lourde coiffant le tout, cette machine offrait une grande puissance de traction, alliée à une merveilleuse allure en marche ; de plus, de par leur conception générale, ces Be 4/6 HO produisaient une musique de roulement fort attachante, une sorte d'émouvant, de poignant « ron-ron », qui s'avérait être très proche de celui des anciennes automotrices à voie métrique et à courant continu « ALIOTH », ce qui, finalement concrétise, une fois de plus, la supériorité d'une locomotive modèle entièrement métallique et équipée du système électromécanique traditionnel.
 
Le modèle SWISSTOYS, portant le numéro 12303, a été réalisé à environ 500 exemplaires au total à partir de 1957 et ce jusque dans les années 1970, alors que la machine LOKI-SPENGLER, numérotée 12320 est cadette d'une vingtaine d'années en chiffres ronds (précisément produite entre 1975 et 1980). Cependant, en ce qui concerne mes deux modèles, j'ai apporté les modifications suivantes, afin de les rendre encore plus réalistes, soit :
 
Modèle SWISSTOYS, couleur verte :
- Remplacement des couvercles de résistances de toiture par le modèle LOKI-SPENGLER et adjonction
  d'une  troisième partie supérieure sur ces couvercles, conformément à la réalité, ceci sous la forme d'un
  carton rectangulaire d'un millimètre d'épaisseur, puis peinture en gris-argent du tout
- Remplacement des numéros frontaux et latéraux 12303 par 12305 (numéros confectionnés par ordinateur,
  puis imprimés en jaune-or sur fond noir)
- Peinture en gris clair des lanternes, des bas frontaux de la caisse, des caisses centrales pour les batteries,
  des traverses de tamponnement, des tampons, ainsi que des chasse-corps
- Peinture en jaune des mains courantes d'accès aux cabines de conduite, ainsi que des câbles reliés aux
  lanternes
 
Modèle LOKI-SPENGLER, couleur brune :
- Adjonction d'une troisième partie supérieure sur le couvercle des résistances, conformément à la réalité,    
  ceci sous la forme d'un carton rectangulaire d'un millimètre d'épaisseur, puis peinture en gris-argent du tout
- Remplacement des numéros frontaux et latéraux 12320 par 12303 (numéros confectionnés par ordinateur,
  puis imprimés en jaune-or sur fond noir)
- Peinture en noir des lanternes, des bas frontaux de la caisse, des caisses centrales pour les batteries, des
  traverses de tamponnement, des tampons et des chasse-corps ; par contre, les mains courantes d'accès
  aux cabines de conduite, en laiton non peint, ont été maintenues telles qu'elles, car très fines et trop proches
  de la caisse pour prendre le risque de maculer de noir le brun d'origine.
 
La principale différence, entre le modèle SWISSTOYS et celui de LOKI-SPENGLER, s'avérait être les faces frontales ; la machine SWISSTOYS était munie des fameuses « visières » pare-soleil sur les fenêtres frontales latérales, alors que la locomotive LOKI-SPENGLER en était privée. Entre le milieu et la fin des années 1940 et jusqu'à la fin de leur vie (entre 1965 et 1976), les Be 4/6 de la série 12302 à 12328, ainsi que le prototype Ce 6/8 I 14201 furent munis de ces visières. Il est donc exact que le modèle LOKI-SPENGLER de couleur brune n'en n'ait pas été muni, car il est sensé représenter la Be 4/6 dans son style d'origine. Personnellement, je préfère le modèle SWISSTOYS, car c'est sous ce dernier aspect que j'ai connu ces bouleversantes locomotives du Saint-Gothard du temps jadis. Toujours au sujet des faces frontales de ces modèles, les locomotives SWISSTOYS étaient équipées de lanternes légèrement surdimensionnées, ce que j'affectionne tout particulièrement, alors que les machines LOKI-SPENGLER étaient munies de lanternes plus fines. Pour la petite histoire, les Be 4/6 de la série 12329 à 12342 arboraient un toit débordant au droit des faces frontales, rendant de ce fait la présence inutile de visières pare-soleil. Entre 1922 et la fin des années 1930, au fur et à mesure des révisions principales, la disposition des pantographes et des résistances de cette dernière série de quatorze machines était inversée par rapport aux machines précédentes, soit : résistances placées à l'intérieur du toit, voisines de la protection centrale de l'interrupteur principal, alors que les pantographes étaient montés aux extrémités ; cette disposition a été un échec, ceci en raison des déraillements de pantographes, qui se produisaient principalement lors du franchissement des courbes serrées de certaines voies de débord et de dépôt ; c'est la raison pour laquelle la position de ces appareils de toiture en question fut modifiée dans le sens de ce qui était appliqué sur les premières locomotives Be 4/6. Quant au numéro 12320, celui-ci a été choisi par LOKI-SPENGLER, afin d'immortaliser  la seule Be 4/6 historique encore en état de marche, soit la 12320, de couleur brune et actuellement stationnée à Winterthour ; en ce qui concerne la deuxième Be 4/6 (hors service), la 12332, de couleur également brune, elle trône présentement au Musée Suisse des Transports à Lucerne (peut-être sera-t-elle remise en état de marche à l'avenir, ce qui serait à ardemment souhaiter) ; la troisième et dernière machine de ce type, la 12339, de couleur verte, hors service, est la propriété de l'association privée romande « Swiss Train », qui elle aussi, souhaite également pouvoir réactiver cette machine.
  
En ce qui concerne les Be 4/6 réelles, seules les machines 12302 (prototype), ainsi que 12303, 12304 et 12305 étaient munies de six rangées verticales de brides de fixation des tubes extérieurs pour le refroidissement de l'huile du transformateur ; les machines suivantes, série 12306 à 12342, reçurent onze rangées. C'est la raison pour laquelle j'ai appliqué cette numérotation parfaitement conforme sur mes deux machines. Si j'ai choisi 12303 pour le modèle LOKI-SPENGLER, c'est en raison de la couleur brune de sa caisse (qui reflète son aspect d'origine), alors que le choix du numéro 12305 pour la machine SWISSTOYS se justifie par le fait que la locomotive réelle fut la dernière de la série de ces quatre premières machines à hélas nous quitter en 1975, à Biasca, sur les voies où stationnaient divers véhicules CFF désignés pour la démolition.
 
 Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
Le modèle HO SWISSTOYS de la Be 4/6 12305 (ex 12303), dans son dernier aspect,
qui se situe entre le milieu des années 1950 et celui du milieu des années 1970
(Les visières pare-soleil sur les fenêtres frontales latérales sont bien visibles)
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
... et celui de la 12303 (ex 12320) LOKI-SPENGLER dans sa robe brune d'origine
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
Détail du "visage" de la Be 4/6 SWISSTOYS
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
... et de celui de la machine LOKI-SPENGLER
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
Souvenir de l'ancien réseau à voie unique, avec le modèle SWISSTOYS
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
... et celui de la locomotive LOKI-SPENGLER apparaissant au soleil couchant !
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
De ma  pré-adolescence (1958) à ma jeunesse du milieu des années 1970, c'est sous cet aspect
que j'ai connu et vénéré religieusement au plus haut point la locomotive Be 4/6;
ici, la fameuse 12305, celle que j'ai choisi d'honorer au travers du modèle SWISSTOYS.
En 1965, lors d'une excursion à Zürich, j'ai assisté à l'arrivée en gare de cette même machine, alors
qu'elle sortait de révision principale (R3) des Ateliers Principaux de Bellinzone;
jusqu'à mon dernier souffle, je conserverai cette bouleversante vision à nulle autre pareille,
qui m'a plongé dans le nirvana le plus colossal que j'aie connu !
Les modèles HO SWISSTOYS et SPENGLER de la locomotive Be 4/6 des CFF
L'émouvante double traction de Be 4/6 (12320 + 12339) du 1er juillet 1973;
ici en gare d'Erstfeld, authentique résurrection des heures de gloire de ces "machines B"
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#Posted on Tuesday, 17 February 2015 at 2:16 PM

Edited on Tuesday, 03 March 2015 at 4:26 PM

Les trains-blocs européens de marchandises du temps jadis

Dans l'Europe continentale entière, divers trains-blocs marchandises (formés de wagons de même type de fonction mais, par contre, pas forcément identiques au niveau de l'aspect ) ont de tous temps circulé, que ce soient des convois de denrées alimentaires diverses (les fameux « treni derrate » en provenance d'Italie ou, selon le jargon des cheminots du Saint-Gothard, les « Derratezüge »), de céréales, de fruits, de bétail, de chevaux de cavalerie, de betteraves, de charbon, de carburant (huile, benzine et mazoût), de ballast, de rails, de traverses de chemin de fer, de blocs de pierre, de ciment nécessaire à la construction des barrages hydrauliques alpins ou encore de bois, de véhicules automobiles, de ferraille, de produits industriels de même facture tels que tuyaux métalliques, plaques d'acier, ou fers à béton, etc..
 
Jusque dans les années 1970, ces trains-blocs étaient majoritairement formés de wagons à deux essieux (en provenance des pays européens dont l'écartement de la voie est uniformément de 1435 mm.), les uns sans passerelle ni vigie de garde-freins, alors que les autres étaient équipés à choix de l'un ou de l'autre de ces deux attributs.
 
Toutefois, et c'est là que réside toute la différence, soit le charme irremplaçable par rapport à la monotonie du transport combiné et au surdimensionnement disgracieux des wagons d'aujourd'hui ; chaque pays européen détenait son propre type de wagon aux proportions harmonieuses (longueur hors tampons de huit à douze mètres pour les wagons à deux essieux et plus rarement à trois essieux), ce qui augmentait sensiblement l'attrait qu'exerçait le passage d'un train envers les ferrovipathes, ceci bien évidemment en raison de la variété infinie des véhicules remorqués. Les wagons à deux bogies à deux essieux étaient encore relativement peu courants, mais également empreints d'une certaine élégance, car construits avec des dimensions raisonnables (en-dessous de vingt mètres hors tampons) et s'harmonisant de ce fait parfaitement bien avec les véhicules à essieux.
 
De ce fait, en raison de la place dont je dispose pour utiliser mes différents wagons de marchandises, quatre trains-blocs peuvent être successivement mis en service (un à la fois sur les voies 1 ou 3, ainsi que sur la pleine voie intérieure) de mon chemin de fer modèle-musée, à savoir :
 
- Un train de wagons tombereaux de divers pays européens, transportant du charbon ; ces wagons rappellent
  la toute grande épopée des fameux convois de « charbon de réparation » (suite aux destructions causées
  par les faits d'armes de la Première Guerre Mondiale), livrés par l'Allemagne à l'Italie et transitant par la
  Ligne du Saint-Gothard, trains alors majoritairement remorqués par des locomotives du type « Crocodile » ;
  certains de ces convois ont également transité via les Lignes du Lötschberg/Simplon, ainsi que par la Ligne
  du Brenner en Autriche. Dans la réalité, les couleurs dominantes de ces wagons étaient le gris et le brun,
  alors que ceux à la robe verte (tout particulièrement les wagons belges de la SNCB) étaient plus rares. A ce
  sujet, il faut relever que le train de charbon est essentiel car, pour nous les ferrovipathes épris de culture
  et de goût classiques, nous devons demeurer éternellement conscients que l'univers du charbon est
  indissociable de notre identité européenne et constitue un pan considérable de la "noblesse" laborieuse
  ou de "l'aristocratie" ouvrière notre Vieux-Continent; parmi tant d'autres particularités emblématiques
  de notre Continent, l'odeur, que dis-je, le parfum enivrant du charbon en combustion, s'avère être un des
  nombreux composants incontournables de notre intégrité et de notre bonheur olfactif, car il nous emplit
  d'humanisme et de nostalgie envers une époque merveilleuse
 
- Un train de wagons-citernes, tous de dimensions différentes et donc d'aspect fort varié, wagons en prove-
  nance des principaux pays européens; ces convois d'huile minérale, où chaque wagon se distinguait de ses
  "congénères" par son allure générale unique, détenaient un pouvoir, incitant à une contemplation emplie
  d'émotion, à nul autre pareil, alors que les trains actuels de wagons-citernes, formés de véhicules dont la
  contenance s'élève à 90'000 litres, voire plus, ont perdu toute élégance en raison de leur surdimensionne-
  ment, ainsi que de leur monotonie
 .
- Un premier train de wagons-citernes MAERKLIN du type 4500 et arborant différentes marques, alors que les
  bondes apparaissent en gris-argent d'origine et en noir-mat (réalisé par mes soins), alors que le seul
  wagon-citerne SHELL de cette rame arbore son magnifique jaune intense d'origine; en effet, les wagons-
  citernes MAERKLIN de cette série m'ont toujours enthousiasmé, ceci en raison de leur esthétique très
  particulière, alliée à leur légendaires qualités de roulement.
.
- Un deuxième train de wagons-citernes MAERKLIN du type 4500, mais alors uniquement formé de wagons
  transformés par mes soins, soit l'adjonction de la large bande noire transversale au centre de la bonde grise
  ou gris-argent d'origine, ainsi que la pose des logos des différentes marques de carburant ayant transité par
  les Raffineries de Collombey; ce convoi, probablement le seul de son espèce existant à ce jour à l'échelle
  HO, représente parfaitement ce que l'on pouvait quotidiennement admirer dans la gare de triage de Saint-
  Triphon durant les années 1960 à 1980.
.
Toujours au sujet de ces fameux wagons-citernes MAERKLIN du type 4500, il est important de relever leur principale qualité, qui consiste en leur masse idéale, c'est-à-dire relativement légère par l'application d'une bonde en matière synthétique (mais tout de même encore très robuste), bonde par contre montée sur un châssis métallique en tôle, permettant de ce fait la stabilité indispensable pour un roulement sûr; cette masse idéale autorise, en palier, des trains-blocs d'une grande longueur fort réaliste, soit 150 essieux ou 75 wagons au maximum (rames d'une longueur de 750 mètres, totalisant un poids à vide de 1'200 tonnes en chiffres ronds), ceci conformément aux prescriptions européennes RIV exigées à l'époque où ces wagons circulaient encore quotidiennement. Encore actuellement, en palier, ceci en raison de la résistance des attelages, les trains de marchandises ne doivent pas dépasser le poids de 2'000 tonnes, lorsqu'ils sont uniquement tractés par un ou plusieurs véhicules-moteurs placés en tête. 
.
De tels trains-blocs marchandises, alliés aux autres convois formés de wagons de tous types, donc se présentant sous de nombreux aspects différents, ne se reverront jamais plus !  Il était dès lors de mon devoir de les ressusciter au travers d'un type de modélisme ferroviaire vraiment digne de reproduire ces ambiances du temps jadis, et ceci tout particulièrement et bien évidemment au niveau du bruit !  A ce sujet, bien que fort modeste, voire même minuscule dans ses dimensions en comparaison aux divers réseaux existants, mon chemin de fer modèle restitue, dans la perfection la plus absolue possible, l'esprit de cet irremplaçable chemin de fer européen à voie normale des années 1940-1950-1960-1970, voire jusqu'en 1980 dans certains cas, ceci principalement en raison, d'une part, de la présence de la « Voie M » MAERKLIN, mais également, d'autre part, en ce qui concerne le matériel roulant majoritairement métallique, donc lourd. Le châssis, ainsi que les tampons et bien évidemment les divers organes de roulemnt, doivent être obligatoirement entièrement métalliques, afin que l'installation d'un feu de fin de convoi MAERKLIN 7079, fixé sur le tampon droit au moyen d'une paire de lamelles métalliques élastiques pressant fortement celui-ci - puisse être parfaitement fonctionnelle; le retour du courant d'éclairage de la lanterne s'effectue via le tampon, le châssis, ainsi que par les essieux du wagon et finalement par la voie, pour aboutir aux transformateurs de traction.
 .
Ci-après, dans les chapitres suivants, plusieurs photographies mettent en valeur ces fameux trains-blocs marchandises européens, ceci en premier lieu avec des prises de vues réelles scannées.
.
Quant aux photographies personnelles, ainsi qu'une vidéo également réalisée par mes soins, ceci grâce aux possibilités offertes par mon « Chemin de Fer Modèle-Musée du Cabanon », elles figurent à la page 35 de ce blog.
.
Les trains-blocs européens de marchandises du temps jadis
.
Prise de vue exceptionnelle dans le gare de triage de Bern-Weyermanshaus au début des années 1950;
de gauche à droite, wagon tombereau vert de la SNCB, puis la dernière Ae 3/6 I No 10714 de 1929 dans sa
couleur brune d'origine et, enfin, locomotive de renfort en tête Ae 3/6 II verte de la première série (10401 à
10420) encore dans son aspect d'origine; les Ae 3/6 II de cette série se distinguaient des suivantes (série 10421 à 10460) par la présence, au bas de la caisse, de deux persiennes latérales d'aération au lieu de trois (deux persiennes rapprochées sur le côté du bogie porteur et une au-dessus du bissel), ainsi que de l'ab-
sence des visières pare-soleil sur les fenêtres frontales latérales des cabines de conduite. Ne pas omettre
d'également admirer la présence des sémaphores de sortie des voies de triage, qui s'avèreront toujours de
fort authentiques témoins de l'éternelle Vérité ferroviaire helvétique ! 
 
 
 
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#Posted on Monday, 16 March 2015 at 4:35 PM

Edited on Monday, 20 April 2015 at 6:05 PM

Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon

Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Au début des années 1930 (les deux pantographes levés, ainsi que l'absence du signal d'autorisation de marche sur la lanterne supérieure de la locomotive le prouvent), passage en gare de Zollikofen d'un train de transit au départ de l'Allemagne et remorqué par une Ce 6/8 II de Bâle à Thoune; ce convoi continuera de Thoune à Domodossola et sera tracté par des machines de la Ligne du Lötschberg; dès Domodossola, ce train sera pris en charge par des locomotives à vapeur des Chemins de Fer Italiens de l'Etat (FS)
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Près de Liestal durant la Deuxième Guerre Mondiale; ce train de charbon Allemagne - Italie,
remorqué par une Ce 6/8 II, franchira la Ligne du Saint-Gothard jusqu'à Chiasso
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Un lourd convoi de plus de 1'000 tonnes prêt au départ en gare d'Erstfeld; la traction intercalée est formée d'une Ce 6/8 III et d'une Ce 6/8 II; la locomotive de tête est probablement de type semblable, voire une Be 4/6
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Cette vue résume à elle seule ce que fut la plus grande époque des trains de marchandises sur la Ligne du Saint-Gothard; ici, un convoi de charbon, datant des années 1940 et tracté par trois locomotives Ce 6/8 III
(une machine en tête et une double traction intercalée), franchit le pont de la Meienreuss à Wassen
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Toujours le même convoi, mais cette fois avec un gros plan sur la double traction intercalée;
imageons-nous un seul instant l'ambiance que ce train a offert au photographe privilégié de l'époque !
Si nous voulons, même actuellement, revivre pleinement la musique de ces locomotives en plein effort,
ainsi que le grondement de ce train lors du franchissement du pont, seules les locomotives
MAERKLIN du type CCS 800/3015 sont encore en mesure de nous procurer cette théâtralité,
ceci en tractant un lourd convoi de wagons métalliques et chargés tout en roulant sur de la voie "M" !
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Un train de charbon durant les années 1950-1960, cette fois remorqué par une Ce 6/8 II, est prêt au départ
 
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Sur le pont du Rhin, entre la gare DB badoise de Bâle et la gare de triage CFF de Muttenz,
ce convoi est tracté par une Ce ou une Be 6/8 II
Photographies des trains-blocs européens de marchandises - Première partie: les trains de charbon
Un train de charbon "modernisé", car remorqué par une Ae 6/6 au début des années 1950; ici à Tecknau
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#Posted on Monday, 16 March 2015 at 4:46 PM

Edited on Monday, 06 April 2015 at 6:20 PM

Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois

Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Train de carburant entre Luino et Bellinzone avant 1960, remorqué par la C 5/6 2974 du dépôt de Bellinzone;
la grande variété des divers types de wagons-citernes est parfaitement visible;  le septième véhicule est un wagon-citerne à quatre essieux, qui s'harmonise fort bien avec les autres wagons à essieux
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Un magnifique train-bloc de wagons-citernes (sauf le K2 en milieu de convoi) dans la région bâloise, remorqué par une splendide double traction de locomotives C 5/6
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Sur la Ligne du Simplon, entre Sierre et Brigue, un émouvant train-bloc de wagons citernes de différents types
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
St-Triphon; un convoi de wagons-citernes franchit la "bosse" de débranchement de la gare de triage
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Entre Bienne et Neuchâtel, un train de wagons de ciment à destination du Valais, remorqué par une Ae 4/7
 
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Train de ciment en gare de Wildegg
 
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Train-bloc de wagons de ciment vides au départ de Sion à destination de Wildegg, remorqué par une Ce 6/8 II
Deuxième partie: les trains de carburant, de ciment et de bois
Un train de bois de râperie, remorqué par une double traction d'Ae 3/6 II, vient d'arriver à Luterbach-Attisholz; les locomotives sont encore dans leur aspect d'origine
 
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#Posted on Monday, 16 March 2015 at 5:24 PM

Edited on Monday, 06 April 2015 at 12:08 PM

Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast

Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Train chargé à destination de l'Allemagne, tracté par une Ae 6/6; ici en gare de Tecknau dans les années 1970
Les attachants et emblématiques wagons italiens à toit à deux pans deviennent progressivement plus rares;
ils sont peu à peu remplacés par des véhicules plus modernes, mais dont l'esthétique est encore acceptable
 
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Vers la fin des années 1950, début des années 1960, passage sous Wassen
d'un convoi de wagons vides de denrées alimentaires en retour à destination de l'Italie;
ce train est remorqué en double traction par une Ae 4/7 et une Be 6/8 III.
Comme on peut aisément le constater, l'autoroute n'a pas encore commis ses terribles ravages destructeurs !
 
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Toujours sous Wassen, dans un paysage encore intact, passage d'un train semblable
de matériel vide à la même époque, mais cette fois tracté par une Ae 6/6
 
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast 
Retour à la fin des années 1940, face à l'emblématique église de Wassen, ce convoi est remorqué par deux locomotives (Ce ou Be 6/8 II en tête et Ce 6/8 III titulaire), alors que la machine intercalée n'est rien d'autre
que la fameuse Be 4/6 prototype 12301, hors service et destinée aux Ateliers principaux de Bellinzone
 
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
 
Dans la Biaschina dans les années 1930/début 1940, entre Lavorgo et Giornico, un "treno derrate",
chargé de 500 tonnes de denrées alimentaires, est remorqué par une Ce 6/8 III
 
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Train de fruits, ou éventuellement de bétail (wagons K3), dans la Biaschina vers la fin des années 1950;
la locomotive de tête est une Be 4/6 de la série 12329 à 12342 (couvercles des résistances en deux parties), alors que la machine titulaire est une "Crocodile" (les ombres de gauche le prouvent expressément)
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Train de gravier dans les années 1970, remorqué par une Be 6/8 III et une Ae 3/6 II de la série 10421 à 10460
Troisième partie: les trains de denrées alimentaires et de gravier/ballast
Enfin, une magnifique prise de vue d'un train de wagons vides pour le gravier et remorqué par une Be 6/8 II
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#Posted on Wednesday, 18 March 2015 at 11:30 AM

Edited on Sunday, 22 March 2015 at 11:05 AM

My archives (605)

  • Entrée en fonction d’une nouvelle locomotive Sat, March 28, 2015
  • Les fameux "Trains Rapides Légers Suisses" (première partie) Sun, March 29, 2015
  • Les fameux "Trains Rapides Légers Suisses" (deuxième partie) Mon, March 30, 2015
  • Ah, ce matériel roulant « tout plastique » ! Fri, April 03, 2015
  • Recherches ferroviaires romantico-nostalgiques (première partie) Sun, April 05, 2015
  • Recherches ferroviaires romantico-nostalgiques (deuxième partie) Sun, April 05, 2015
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